En octobre, un fabricant de tests virologiques a recruté la méga-star Cristiano Ronaldo pour rendre le don du sang aussi populaire que le Real Madrid. Loin de ce type d’opérations retentissantes, la présence des industriels dans le domaine de la santé se manifeste, au jour le jour et auprès des professionnels, dans l’anonymat des salles d’attente, sur un stand de congrès ou dans le tutoiement propre aux vieilles connaissances. Nous avons voulu, ce mois-ci, explorer ces liens dignes d’intérêt des Idels avec les laboratoires ou fabricants de dispositifs médicaux, ces liens que l’on dit “d’intérêts”, et leurs conséquences. Mais en évitant le principal risque inhérent à ce sujet : s’ériger en procureur des professionnels de santé. « Est-ce que, parce que je bouffe une fois par an pour douze euros sur invitation d’un labo, je suis vendue ? », nous a demandé une Idel. Qui dit lien d’intérêts ne signifie pas nécessairement conflit d’intérêts, avait précisé la ministre en présentant la base Transparence santé. C’est une réponse. D’autres diront que tout lien d’intérêts porte en germe le conflit d’intérêts. Il revient au professionnel de santé d’y penser, de mesurer sa marge de manœuvre, de soupeser ses choix. Même si, en réalité, la question le “dépasse” en partie. Ce n’est pas lui qui fixe les règles du jeu. Ce n’est pas de sa responsabilité si les industriels (s’) investissent dans l’espace grand ouvert de la formation continue. Nous avons abordé cette question au Salon infirmier, mi-octobre, mais aucun des industriels invités n’a pu, ou voulu, participer au débat, d’aucuns le jugeant même… sans intérêt
* Vidéo du débat sur notre site www.espaceinfirmier.fr