L'infirmière Libérale Magazine n° 321 du 01/01/2016

 

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Marie-Claude Daydé  

Profitant d’un séjour chez sa fille dans le Sud de la France, un patient de 66 ans en cours de diagnostic d’un cancer a pu avoir un rendez-vous d’IRM sous 18 jours alors que chez lui, en Lorraine, il devait attendre 45 jours ! Va-t-on assister désormais à une double iniquité ? Première inégalité, celle du délai d’accès à un examen d’IRM, selon la région où l’on vit. Si le délai acceptable fixé par le Plan cancer 2014-2019 était de 20 jours, il dépasse encore 50 jours dans certaines régions (Alsace, Lorraine, Bretagne et Basse-Normandie)*. La France serait sous-équipée en matière d’IRM avec 14,6 appareils autorisés par million d’habitants, alors qu’en Europe, il en existe 20 en moyenne par pays, et 30 en Allemagne et au Danemark. Le ministère de la Santé s’engage toutefois à développer le nombre d’IRM utilisées aussi en neurologie et dans les pathologies ostéo-articulaires. Il entend optimiser leur utilisation. Deuxième inégalité, celle de devoir se déplacer et d’avoir de la famille dans une région mieux dotée, ce qui n’est pas à la portée de toutes les personnes malades. Dommage !

* Source : Imagerie Santé Avenir, Enquête 2014.