L'infirmière Libérale Magazine n° 322 du 01/02/2016

 

RAPPORT AUX CAISSES

Actualité

L. M.  

Du côté de Cherbourg-Octeville (Manche), les Idels sont également révoltées. Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes mi-septembre, « nous subissons des rejets de nos factures de la part des caisses. Nous multiplions le travail administratif à fournir pour parvenir à nous faire payer, affirme Florent Regal, l’un des deux fondateurs du Collectif des infirmiers libéraux du Cotentin en colère. Il n’est plus possible de travailler sereinement. »

Le Collectif, revendiquant 86 membres, a interpellé les syndicats, sans grand succès selon lui. Le 8 janvier, ses représentants ont été reçus par la CPAM de Saint-Loup, dans la Manche. « Nous sommes peut-être parvenus à trouver des solutions, se félicite Florent Regal. Nous avons expliqué aux représentants de la Caisse que les problèmes que nous rencontrions n’étaient généralement pas inhérents à nous mais à un mauvais libellé des ordonnances par les médecins. Ils se sont engagés à regarder d’un peu plus près avant d’émettre des rejets de paiement, et éventuellement à travailler avec nous auprès des cabinets libéraux de médecins pour améliorer les libellés sur les ordonnances. »

Lettre ouverte… attend réponse !

Au niveau national, le Collectif a adressé une lettre ouverte mi-décembre à la ministre de la Santé, pour dénoncer l’absence de réévaluation d’une nomenclature jugée « obsolète, régie par le principe de dégressivité des actes », vu comme « une aberration ». Le Collectif déplore aussi, notamment, les difficultés à mettre en œuvre le tiers payant (lire ce courrier en intégralité sur espaceinfirmier.fr, via le lien raccourci bit.ly/1WqgY6G).

La lettre était encore sans réponse à l’heure de notre bouclage. Mais la députée de la Manche, Geneviève Gosselin-Fleury, a fait savoir au Collectif qu’elle avait interpellé la ministre sur le sujet.

« Aujourd’hui, les syndicats ne pensent qu’aux élections URPS, l’Ordre infirmier ne voit pas où est le problème, ils sont déconnectés du terrain, tout cela nous met en colère, regrette Florent Regal. Et en attendant, nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à faire notre travail. »