En cas de crise économique, préférer la relance à l’austérité. Un sociologue et un épidémiologue le démontrent ici de façon éclatante et accessible en synthétisant nombre de recherches, en comparant plusieurs pays et en humanisant le propos par des cas précis. La crise elle-même peut nuire à la santé, elle peut aussi avoir quelques effets… bénéfiques. Mais ce qui compte plus encore, c’est la réponse des gouvernements : les politiques sociales et économiques ont « un impact plus déterminant sur la survie que n’importe quelle pilule, opération ou assurance ». Investir dans les programmes de santé publique (plutôt que de les couper) est même bon pour la croissance. N’en déplaise au FMI, surnommé en Corée du Sud “I’m fired” (IMF, son sigle en anglais) ou Fonds de la mortalité infantile…
David Stuckler et Sanjay Basu, Quand l’austérité tue, Autrement, 272 p., 2014. 21 euros.