Hygiène en ville

La prévention du risque infectieux est l’affaire de tous », rappelle le D^r Serge Deschaux, président du groupe de travail “Ville” de la Commission de suivi des programmes de prévention des infections associées aux soins (Cospin), en introduction du nouveau guide pratique* édité par la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H).

Élaboré avec la Cospin et publié fin 2015, celui-ci regroupe l’ensemble des recommandations relatives à la prévention du risque infectieux en soins de ville. « Nous voulions mettre à la disposition des acteurs de terrain un document synthétique, permettant de retrouver facilement un maximum d’éléments sur l’hygiène, détaille Hervé Blanchard, médecin coordonnateur au Cclin Paris-Nord, membre du groupe de travail de la SF2H. Il existait un document plus ancien, établi avec la HAS, mais, depuis, il y a eu des évolutions réglementaires, en particulier sur l’hygiène des mains ou encore la gestion des déchets. Il a aussi fallu mettre à jour la liste des produits. » Le groupe de travail pluridisciplinaire en charge du guide, incluant deux infirmières, a donc revisité les recommandations existantes, avec l’objectif de rendre les informations accessibles en quelques clics et rapidement compréhensibles. Le résultat, une trentaine de pages, présentées en neuf chapitres sous forme de tableaux et de courts textes, évoque le port des gants (cf. l’extrait ci-contre) et du masque, les antiseptiques, les accidents d’exposition au sang, le traitement des dispositifs médicaux et des déchets…

« Main tendue »

Le guide décline aussi des situations particulières que peuvent rencontrer les professionnels de santé ainsi que tous les gestes nécessitant une vigilance accrue, dont certains concernent les Idels (“Réfection de pansements sur cathéters veineux périphériques”). Il renvoie, lorsqu’ils existent, vers les textes de loi ou de référence. Pour la SF2H, ce document doit « servir de base à l’élaboration de recommandations spécialisées pour chaque catégorie de professionnels de ville ». « C’est une main tendue vers les professionnels qui voudraient ajouter des précisions, notamment sur des activités particulières qu’on ne connaît pas parfaitement, assure Hervé Blanchard. Nous sommes ouverts à tout échange. »