Courses, habillement, ménage, aide à la toilette… Avec ces activités « à la portée de tout le monde », le métier d’auxiliaire de vie sociale (AVS) serait-il « facile » ? Eh bien non. Il s’appuie en effet sur des qualités comme le souci de l’autre (le fameux care) et contribue à préserver l’autonomie des personnes. Et ses tâches n’ont rien de naturel ni de féminin : cuisiner aussi s’apprend… Voilà bien un point commun avec les Idels : « Les spectres de la domesticité et de la vocation planent sur le métier », selon l’une des spécialistes interrogés dans ce livre aux côtés d’AVS et de bénéficiaires. Ce tableau vivant et agréable à lire donne, en couleurs, textes et images, de la visibilité à cette profession, sans rien cacher des tensions qui la traversent.
Véronique Châtel et Serge Verglas (photos), Je veux vieillir chez moi, Scrineo/Les Carnets de l’info, 140 p., 2015. 29,90 euros.