On passera outre certaines sinuosités de narration pour savourer les anecdotes sur les premiers massages cardiaques (par palpation directe après incision de la poitrine !) et découvrir le récit joliment mis en scène et richement sourcé de « cette avancée technologique majeure du XXe siècle », notamment dans la « décennies glorieuse » des années 1950 : le défibrillateur automatique. L’auteur, le cardiologue Michel Chauvin, a été l’un des premiers à l’implanter en France. Une histoire qui s’inscrit dans le développement de l’électricité industrielle et domestique, avec les morts par électrocution qui l’accompagnent… des scientifiques souhaitant même cyniquement – et sans grand succès – tirer des connaissances des premières peines de mort par chaise électrique… « L’électricité qui tue, l’électricité qui sauve… » Lumineux.
Michel Chauvin, Le geste qui sauve. L’étonnante histoire du défibrillateur cardiaque externe, L’Harmattan, 260 pages. 25,50 euros.