Au milieu des soignants qui évoluent au bloc autour du patient, l’anesthésiste tient un rôle essentiel mais discret. « Celui qui délivre le souffle de la vie par ses canules et son respirateur » est aux antipodes du chirurgien, qui « réalise à chaque intervention (…) une performance bruyamment médiatisée ». Les rencontres à l’hôpital, entre collègues, avec les patients et leur famille, sont des prétextes, pour l’auteur, lui-même médecin anesthésiste-réanimateur, de parler de l’homme derrière la blouse, de la vie et de la mort, des relations familiales, et de ce sommeil, au cœur du métier : « La paix, l’apaisement, la matrice protectrice. »
Richard Torrielli, L’Anesthésiste, éditions Arléa, 152 pages, 2016. 16 euros.