L’Idel Marie-Anne, appelée pour un soin par une jeune patiente qu’elle connaît, la découvre triste et épuisée : son enfant a été retiré de sa garde après qu’un médecin de l’hôpital où elle avait amené son enfant pour une fracture “spontanée” a fait un diagnostic de maltraitance. Après plusieurs mois, les parents retrouveront leur fils, victime de la maladie des os de verre diagnostiquée par un pédiatre consulté à la demande des parents. Cette pathologie fait que l’ostéogénèse est imparfaite et les fractures fréquentes. Bien que les codes de déontologie des professionnels de santé incitent à protéger mineurs et personnes fragiles, la démarche de signalement aux autorités compétentes doit être réfléchie et partagée en équipe. Depuis la loi du 5 mars 2007 de protection de l’enfance, il existe au niveau de chaque département une cellule de signalement (article 12 - article L. 226-3 du Code de l’action sociale et des familles) « chargée du recueil, du traitement et de l’évaluation des informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l’être. L’objectif est de croiser les regards sur une situation, et de favoriser les analyses conjointes ». Un dispositif d’aide peu connu de la plupart des professionnels du domicile. Dommage !