L'infirmière Libérale Magazine n° 328 du 01/09/2016

 

ÉLECTIONS URPS 2016

Actualité

Géraldine Langlois  

REPRÉSENTATION > Les Idels élus en avril aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) ont désigné en juin leur président et les membres de leur bureau.

La Fédération nationale des infirmiers (FNI), arrivée en tête de ce deuxième scrutin avec 36,95 % des voix, et le Syndicat national des infirmiers et infirmières libérales (Sniil), deuxième (35,16 %), obtiennent la présidence là où ils ont obtenu la majorité absolue : quatre régions pour la FNI (Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val-de-Loire et Guadeloupe) et trois pour le Sniil (Guyane, Pays de la Loire et Martinique, où il a toutefois autant d’élus que la FNI).

Comme en 2010, la FNI et Convergence infirmière (CI, troisième avec 18,48 %) ont convenu d’un accord-cadre afin de contrer le Sniil, arrivé en tête (sans être majoritaire) dans cinq autres régions. L’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux, l’Onsil (9,41 % des voix et pas en position de remporter une présidence), n’a pas été associée, cette fois, à l’accord-cadre. De toute façon, ses voix ne sont « ni à vendre, ni à acheter », indique sa présidente Élisabeth Maylié. L’Onsil n’a obtenu qu’un siège dans les bureaux de deux URPS. Elle a déposé des recours en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Guadeloupe et Paca*.

Grâce à l’accord national avec CI, la FNI préside donc en plus les URPS des régions Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Hauts-de-France, Île-de-France et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, soit dix régions présidées au total. Le soutien de CI à la FNI dans ces régions a permis à CI d’obtenir celui de la FNI dans les deux régions dont elle souhaitait conserver la présidence, Paca et Rhône-Alpes (augmenté de l’Auvergne, auparavant présidée par la FNI).

Le Sniil, arrivé en tête dans neuf régions, n’a finalement obtenu la présidence que de deux URPS (Corse et Normandie) en plus des trois où il avait la majorité absolue, soit cinq au total. Sa politique d’ouverture post-élection n’a pas vraiment convaincu les autres syndicats, échaudés par la campagne électorale du Sniil, vécue par eux comme dure.

Globalement, la composition des bureaux est peu « panachée », même si, ici ou là, la personnalité des élus et l’expérience locale du travail en commun ont parfois supplanté la pure mécanique syndicale.

* L’Onsil confie ne pas avoir reçu de réponse sur ces recours, sur lesquels le tribunal devait statuer « dans un délai de deux mois » après la réclamation (article R4031-36 du Code de la santé publique). NB : durant la précédente mandature, avant la fusion de certaines régions, la FNI présidait seize URPS, le Sniil sept, CI deux et l’Onsil une.