Entre 2007 et 2014, le nombre annuel de grossesses exposées à la Dépakine et ses dérivés (contre l’épilepsie et les troubles bipolaires) a baissé de 42,4 %. Mais le niveau d’exposition reste « préoccupant », selon une étude officielle diffusée en août : 14 322 grossesses exposées de 2007 à 2014, dont 61 % conclues par l’arrivée d’un ou plusieurs enfants nés vivants (l’analyse des conséquences sanitaires est à suivre). Des mesures ont été prises en 2015 (lire p.40) ; d’autres, comme un fonds d’indemnisation, annoncées en août (cf. sur espaceinfirmier.fr, le 25 août). Mais les effets tératogènes de l’acide valproïque étaient connus depuis les années 1980. En vue, un énième scandale sanitaire, avec, sous le feu des critiques, la faible réactivité du labo (qui s’en défend) et des autorités de santé – le patron de l’ANSM a admis sur Europe 1 « un défaut d’information ». Mais, cette fois, au moins, il s’agit d’un « médicament essentiel ». Doit-on s’en consoler ?