Le sigle est rafraîchissant comme une ondée, consensuel comme une longueur d’onde. Plus comptablement, l’Ondam désigne depuis 1997 l’Objectif national des dépenses d’Assurance maladie. En d’autres termes, le montant des dépenses qu’il serait malvenu de dépasser. Pour 2016, ce Graal comptable, composé essentiellement des dépenses de ville et d’hôpital, était historiquement bas : 1,75 %. Il aurait dû rester à ce niveau jusqu’en 2019, promesse faite à la Commission européenne. Comme quoi, il est possible de ne pas toujours se plier à la rigueur bruxelloise. Le gouvernement vient en effet d’annoncer une spectaculaire remontée à 2,1 % en 2017, notamment pour revaloriser les médecins (en vertu des récentes négociations) et augmenter le point d’indice à l’hôpital. Comme quoi, il est possible de mettre un peu d’argent sur la table pour donner un coup de pouce. Prudence, toutefois : les dépenses ont tendance à croître de 4,3 %. Deux fois plus que le taux d’Ondam prévu pour 2017, donc. « À 4 %, on se maintient. À 2,5 %, c’est compliqué. Sous les 2 %, c’est impossible », calcule un bon connaisseur
(1) Le sociologue Frédéric Pierru dans Médiapart, le 25 juin 2015, dans un article consacré à l’austérité dans les hôpitaux.
(2) Les Échos, 22 septembre. Le régime général ne serait plus en déficit “que” de 400 millions d’euros en 2017. À noter toutefois que le fonds de solidarité vieillesse reste, lui, en déficit de 3,8 milliards.