Appelée pour une injection chez une personne âgée qui ne sait dire au téléphone de quel médicament il s’agit, l’infirmière libérale se rend au domicile pour le soin. Situation fréquente où l’information est souvent réajustée en demandant au patient de lire le nom du médicament sur la boîte lorsque la délivrance de pharmacie a déjà été effectuée. Au domicile, l’infirmière ne parvient pas à déchiffrer la prescription, laquelle ne semble pas en adéquation avec le médicament délivré. Elle prend donc contact avec le prescripteur qui finit par dire ce qu’il a prescrit en lui précisant « qu’elle n’a qu’à apprendre à lire » ! Fort heureusement, la démarche de l’infirmière était justifiée car le médicament délivré n’était pas le bon. Le Code de déontologie des infirmiers qui vient de paraître (lire aussi pp. 54-55) incite les infirmières dans ce sens en précisant (article R. 4312-42) que l’infirmier « demande au prescripteur un complément d’information chaquefois qu’il le juge utile, notamment s’il s’estime être insuffisamment éclairé ». Mais la plupart des prescripteurs ignorent ce Code ainsi que parfois les comportements sociaux élémentaires comme la politesse. Dommage !