DÉFI > C’est par hasard que l’Idel Nathalie (à gauche sur la photo) a croisé le chemin de Sandrine (à droite). Mais ce n’est pas une coïncidence si elles se sont associées… le temps d’un rallye.
Parfois, le destin ne tient qu’à une coupe de cheveux ! Et la fondation d’un équipage pour un rallye peut naître dans un salon de coiffure. Nathalie Goure, 50 ans en mai prochain, est Idel à Piolenc, dans le Vaucluse (« la capitale de l’ail », précise-t-elle). En attendant son tour, elle a tendu l’oreille quand une autre cliente du salon faisait part à la coiffeuse de son désir de participer au Rallye des Gazelles – « moi, je cherchais une coéquipière pour un autre rallye ! » Alors Nathalie s’est mêlée à la conversation et les deux femmes ont fait connaissance.
Infirmière-pilote, Idel-peintre
Plus tard, Nathalie et Sandrine Felici se sont rendues ensemble dans une réunion d’information sur le rallye Cap Femina aventure. La team “Pépites de choc” était née ! Et si le départ n’est pas pour tout de suite (il aura lieu le 7 octobre), la course aux sponsors a belle et bien débuté. Car l’aventure a un prix. « Nous devons trouver 14 000 euros, cela comprend la location du véhicule adéquat, mais aussi les frais d’inscription, l’assurance, les transports et les bivouacs », indique la néo-aventurière. Pour le moment, après l’inscription début décembre, les caisses sont plutôt vides… Les deux acolytes vont organiser quelques événements pour récolter des fonds. « Il faut jouer sur des actions locales, des ventes, des soirées… » Nathalie et Sandrine ne vont pas attendre que la manne financière apparaisse comme par magie. « On va se battre pour y arriver ! » Et Nathalie ne manque pas d’enthousiasme. « C’est un défi que je me lance. J’aime voyager. Mais, depuis que je suis séparée, je pars toujours seule. Là, il s’agit d’un partage. Avec ma co-équipière, mais aussi avec les autres concurrents. Et certainement avec la population locale. » Le rallye Cap Femina aventure, comme son nom l’indique, est un raid 100 % féminin. Ce n’est pas une course, l’important n’est ni la vitesse ni le classement. « C’est l’idée de solidarité qui m’a interpellée », souligne Nathalie. La plupart des équipages remplissent leurs voitures de dons qui seront distribués chez les populations nomades. Matériel informatique pour les écoles, vêtements… « Nous emmènerons des fournitures scolaires dans notre coffre ! » Sur place, il est prévu quelques actions en faveur des autochtones. Une école doit être entièrement repeinte par les concurrentes. Infirmière-pilote, Idel-peintre… Nathalie jubile déjà à l’idée de porter ces nouvelles casquettes. En attendant, en plus de la recherche d’argent, Nathalie et Sandrine vont s’initier à la mécanique et à l’orientation, avec Marrakech en ligne de mire.
Nathalie n’en oublie pas pour autant son métier. Dans son petit cabinet où elle exerce depuis seize années, et qu’elle partage avec son associée, elle continue à prendre soin de ses patients. Dans ces zones rurales, elle est un lien essentiel. Pour le moment, Nathalie n’a pas trop évoqué son désir d’aventures dans les foyers où elle se rend. Peut-être plus tard, quand tout sera calé…
Le départ se fera à Villeneuve-lez-Avignon (Gard). Après avoir traversé l’Espagne en deux jours puis la Méditerranée en bateau, la team “Pépites de choc” rejoindra Meknès en convoi avec les autres équipes. Les choses sérieuses débuteront alors, avec six étapes sportives ponctuées de rencontres et de rendez-vous solidaires.