L'infirmière Libérale Magazine n° 333 du 01/02/2017

 

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Denis Stora  

Il existe des anticancéreux sélectifs dirigés contre certaines enzymes cancéreuses favorables au développement des cellules cancéreuses. Les anticancéreux ciblés sont quant à eux actifs par voie orale et stoppent ou ralentissent la croissance des cellules cancéreuses. Ces médicaments se différencient des traitements standard en perfusion et par cure qui s’attaquent aux cellules cancéreuses à développement rapide, mais sans faire la différence avec les cellules saines à division rapide. Caractéristiques : Zykadia (céritinib) est un anticancéreux de la réserve hospitalière disponible maintenant en pharmacie de ville. C’est un inhibiteur sélectif de la protéine kinase cancéreuse ALK (kinase du lymphome anaplasique) qui empêche la multiplication des cellules tumorales bronchiques. Indications : dans le traitement de troisième ligne du cancer bronchique non à petites cellules, réservé aux patients qui présentent une altération du gène codant pour l’ALK (ALK-positif) et en échec au crizotinib (Xalkori). Posologie : prendre 5 gélules (soit 750 mg) une fois par jour, à jeun. Principaux effets secondaires : troubles généraux (fièvre, fatigue, rash…), hépatiques, digestifs ou cardiaques, déséquilibre glycémique ou pneumopathie. Surveillance particulière : un bilan hépatique est réalisé avant le traitement, toutes les deux semaines le premier mois puis une fois par mois. Surveillance régulière pulmonaire et cardiaque. Mesure dela glycémie à jeun et de l’amylasémie avant le traitement puis régulièrement. Présentation : Zykadia 150 mg, boîte de 150 gélules (3 plaquettes de 50 gélules). Liste I, remboursé à 100 %, 5270,62 €. AMM 3400930015698. Prescription hospitalière, réservée aux oncologues ou aux médecins compétents en cancérologie.

Laboratoire Novartis Pharma

→ Les + : service médical rendu jugé important par la Commission de la transparence de l’ANSM ; alternative thérapeutique après échec de deux traitements précédents.

→ Les - : l’espérance de vie reste faible (médiane de survie globale de quatorze mois) ; trop grosses gélules pour le patient qui a du mal à saliver ou à avaler.