L'infirmière Libérale Magazine n° 334 du 01/03/2017

 

“Silver économie”

Dossier

Sandrine Lana  

Depuis 2013, le gouvernement met en place des mesures visant à adapter la société au vieillissement des Français. Start-up, industriels, associations et services publics se retrouvent dans la nébuleuse de la “silver économie”, qui se concentre notamment sur la santé et le médico-social.

« Silver économie, c’est une expression française malgré les apparences, décrypte Olivier Guérin, professeur en gériatrie au CHU de Nice (Alpes-Maritimes). Il s’agit d’être capable d’augmenter la qualité des services et l’implication des aînés dans notre société. » En 2050, 22,3 millions de personnes seront âgées de 60 ans ou plus, contre 12,6 millions en 2005, selon l’Insee. Soit + 80 % en quarante-cinq ans. Il est dès lors impératif de répondre aux nouveaux besoins de ces “papy-boomers” qui représentent plus de la moitié des consommations annuelles en France.

Si les industriels y travaillent depuis plus de dix ans, le gouvernement a acté cette nouvelle économie en 2013. Arnaud Montebourg et Michèle Delaunay, respectivement ministre du Redressement productif et ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, lancent alors la filière de la silver économie (lire l’encadré ci-dessous). L’association France Silver Éco en devient la vitrine et met en relation encore aujourd’hui les différents acteurs de ce microcosme. « Cela va des Ehpad à l’entreprise Legrand pour l’aménagement de l’habitat, en passant par des start-up proposant des innovations numériques », indique Olivier Guérin, également vice-président de France Silver Éco.

DES LOGEMENTS ÉVOLUTIFS, FAIRE UNE NORME

Pour Olivier Vallée, de la direction marketing du groupe Legrand, « la silver économie, c’est plus un marketing de l’offre qu’un développement spécifique de technologies ». Le groupe Legrand travaille sur l’adaptation des logements mais pas uniquement pour la personne âgée. En revanche, communiquer sur des produits adaptés aux personnes âgées, cela fonctionne. Chez Legrand, qui investit notamment l’économie des installations domotiques chez les aînés, aucun département de recherche et développement n’est particulièrement réservé au public senior mais, si cela convient aux aînés, cela convient à tout le monde. « Dans dix ou quinze ans, on ne parlera plus de “logements adaptés aux seniors”, par exemple. Les logements adaptés ou évolutifs seront la norme. »

En 2015, la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement a renforcé la filière en proposant notamment des « aides au répit » pour les aidants (jusqu’à 500 euros par an) et des incitations financières à la rénovation des logements en cas de perte d’autonomie. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), 70 000 foyers par an bénéficient de ce type d’aide(1). La Caisse des dépôts, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie ou encore les mutuelles investissent aussi dans la silver économie en soutenant des projets ou des innovations.

DE L’AUTONOMIE ET DES ÉCONOMIES

L’économie des seniors… Encore faut-il savoir de qui on parle ! En Basse-Normandie, région pionnière de cette économie du troisième âge, Tech Sap Ouest, pôle d’entreprises et lieu d’échange sur la silver économie, utilise une segmentation “marketing” des seniors mise en place par le cabinet de consultance en marketing Adjuvance. Non pas en fonction de leur âge, mais de leur état général (santé, mobilité…). « Le vécu, l’expérience et l’autonomie sont des facteurs sociologiques importants. Nous en tenons compte pour construire avec les seniors nos produits », explique Anne Zerkovitz, secrétaire générale de Tech Sap Ouest. La vision de Jean-Baptiste Coglin, conseiller national à la Fehap(2), est complémentaire : « Nous partons du concept de citoyen-usager-patient [pour développer des services adaptés, NDLR]. Une personne est citoyenne quand elle vit chez elle, devient patiente lors d’une hospitalisation et usagère lorsqu’elle réside en Ehpad par exemple. » La Fehap s’intéresse aux nouveautés du marché dans le but de proposer « des offres associées à la dimension soin » dans ses établissements. « Cela va des menus adaptés aux aînés(3) jusqu’aux loisirs… », précise-t-il.

Dans le milieu médical et médico-social, avec l’augmentation de l’espérance de vie, la silver économie s’insère dans tous les champs d’activités. L’accent est particulièrement mis sur l’aide au maintien à domicile, à la prévention des chutes et des risques. Cela répond à une double attente dans la société. D’une part, le plaisir et l’autonomie sont les critères les plus importants pour être bien chez soi(4). D’autre part, le maintien à domicile est une priorité de l’État afin de réduire les dépenses publiques liées aux hospitalisations et aux placements en établissement. Dans ce contexte, la prévention des risques et plus particulièrement celle des chutes est l’un des marchés des acteurs de la filière. « 70 % des causes d’arrivée en dépendance n’ont pas une raison sanitaire. La mauvaise adaptation du logement, par contre, provoque de nombreuses chutes chez les personnes âgées », affirme Gauthier Caron-Thibault, conseiller du directeur à la Cnav. Les chutes provoqueraient près de 5 000 décès directs par an tandis que « de nombreuses personnes ne pourront plus rentrer chez elles après une chute », poursuit-il.

La Cnav épaule financièrement des dispositifs de soutien aux aides techniques et technologiques en prévention. En 2015, 63 projets ont été soutenus pour un montant total de 6,5 millions d’euros. Face à cette réalité, Élisabeth Maylié, infirmière libérale près de Toulouse (Haute-Garonne) et présidente de l’Onsil, regrette l’instrumentalisation de la santé et de la dépendance. « La santé ne se consomme pas. Pour moi, ce n’est pas de l’économie. Il faudrait davantage penser à l’aspect humain auprès des personnes âgées isolées et prévoir une assurance dépendance plutôt que des technologies innovantes. »

LES OBJETS CONNECTÉS, INTRUS OU PLUS-VALUE ?

La tablette et les applications mobiles font partie des innovations fréquemment proposées pour maintenir le contact et sécuriser la personne âgée lorsqu’elle est seule chez elle. Là encore, Élisabeth Maylié est sceptique : « On se désintéresse des gens. Il faut aller les voir tous les jours. Tout le monde ment, même les aînés. Ils peuvent tricher sur leur poids par exemple si on ne les voit pas. » Pour le Dr Élisabeth Hubert, présidente de la Fnehad(5), les tablettes et la e-santé « peuvent être les yeux et les mains des professionnels soignants qui nous confient leurs patients. La ressource humaine médicale à distance est intéressante », mais cela ne remplacera jamais l’humain. Elle plaide pour un bon maillage des professionnels de santé, secondé par les nouvelles technologies médicales qui existent encore trop peu. « Le médical à domicile est un marché trop petit pour intéresser les industriels », regrette-t-elle.

Les innovations favorisant le maintien chez soi tels que les capteurs de mouvements, le wifi, la montre connectée, la tablette ou la téléassistance sont autant de services parfois perçus comme des intrusions pour les usagers. Gérard Vilain, senior et président de Génération mouvement(6), doute de la capacité de ses adhérents à accepter ces nouvelles technologies. « Il faut que les gens puissent utiliser ces nouveaux outils. Selon moi, il y a encore des freins psychologiques. Arriver à montrer le bien-fondé d’un boîtier qui facilite la vie quotidienne à un homme de 85 ans s’occupant de son épouse atteinte de la maladie d’Alzeimer depuis dix ans, c’est le défi. » Selon Génération mouvement, les outils numériques doivent être un « atout pour poser un diagnostic et mieux soigner sans entrer en concurrence avec les personnes soignantes et aidantes ».

La Fehap n’a, de son côté, pas remarqué de blocage chez les seniors. « Dans l’un de nos établissements, une personne âgée qui trouvait la télémédecine dépersonnalisée s’est finalement laissé ausculter à distance et a voulu remercier le médecin en lui serrant la main ! Elle était ravie », témoigne Jean-Baptiste Coglin. S’il y a senior et senior (voir l’interview d’Éric Boulanger ci-contre), les chiffres prouvent que les nouvelles technologies n’effraient pas (ou plus) tous les aînés. La fracture numérique concerne surtout les plus de 75 ans. Aussi, plus de sept seniors sur dix ont déjà entendu parler des objets connectés et des applications qui enregistrent leurs données(7).

UN LABEL « TESTÉ ET APPROUVÉ PAR LES SENIORS »

Des capteurs anti-chutes, des douches et meubles adaptés, des applications mobiles… Il est parfois difficile de s’y retrouver. L’Afnor a lancé le label “Testé et approuvé par les seniors”. Depuis octobre 2016, des volontaires évaluent l’utilité, la facilité d’usage ou encore l’influence sur l’entourage de produits mis à l’essai par des industriels dans un appartement témoin. L’Idel pourrait bien profiter du confort d’usage de ces produits labellisés au domicile du patient, tels que des meubles de salles de bains, des lavabos ou des colonnes de douches adaptables. Stéphane Menchon, Idel à Pertuis (Vaucluse), pense que la labellisation est une bonne idée. « Le label peut rassurer et aider à diffuser une information. Souvent, les gens n’ont pas l’idée d’investir dans ce genre de choses. » Un label “Silver Éco” devrait aussi voir le jour. « La labellisation se basera sur l’efficacité scientifique des produits et services. On n’est pas sur du gadget, on veut analyser la valeur réelle de l’offre », rapporte Olivier Guérin de France Silver Éco.

À Alençon, en Basse-Normandie, Tech Sap Ouest mise également sur “l’acceptabilité” des nouveautés du marché. Au sein de la Maison domotique d’application pédagogique (lire l’encadré de la page ci-contre), les seniors testent des prototypes. « Pour les accompagner, nous avons recruté un doctorant en psychologie qui anime notre living lab [un lieu de rencontres avec le public faisant office de laboratoire, NDLR] où les seniors testent les propositions des industriels et des start-up. » Il rédige ensuite un rapport destiné à l’entrepreneur pour qu’il comprenne pourquoi un produit est voué plutôt à l’échec ou au succès en fonction des retours des testeurs.

Cette région n’est pas la seule à accueillir un “silver-bastion”. La Creuse, siège de l’entreprise Legrand, y investit temps et argent : sa population y est la plus âgée de France. « Nous travaillons sur le sujet depuis dix ans et expérimentons la domotique chez les personnes âgées, main dans la main avec les pouvoirs publics », explique Olivier Vallée. Legrand développe essentiellement la téléassistance destinée à rendre le logement sûr. « Des données peuvent être récoltées par nos capteurs qui sont ensuite transmises aux familles. Elles pourraient servir au médical mais nous n’avons pas encore trouvé de structures capables de les analyser. Ce n’est que le début, elles pourraient servir de moyen prédictif ou aider au diagnostic », indique-t-il.

300 000 EMPLOIS

La silver économie pourrait bien être un vivier d’emploi pour les années à venir. Début février, le gouvernement lançait une campagne d’information à cet égard : “Aider les autres, c’est mon métier.” 300 000 postes d’aide à domicile seraient à pourvoir d’ici à 2030, dont 80 % en CDI. Cette filière serait la première source d’emplois et des financements de formations sont proposés par l’État. Anne Zerkovitz de Tech Sap Ouest partage cet engouement. « C’est mathématique, déclare-t-elle, plus le nombre de seniors augmentent - et donc les seniors dépendants - plus l’aide sera nécessaire. La technologie sera certes utile mais elle ne se substituera jamais à l’aide humaine. »

Du côté des professionnels de l’aide à domicile, on rit jaune à l’annonce du gouvernement. « On voit que les élections arrivent, déclare Dominique Ribet, aide à domicile en fin de carrière et élue CGT du secteur. Pour attirer les jeunes, il faudrait des salaires à la hauteur de ce que l’on demande. » Avec des salaires en-dessous du Smic, difficile de rendre ces métiers attractifs. Aujourd’hui, il y aurait 226 000 aides à domicile, dont la moyenne d’âge est de 49,5 ans, selon les chiffres de la CGT. « Beaucoup sont en arrêt maladie » en raison des conditions de travail très difficiles. « On ne peut pas envoyer chez des personnes âgées des personnes en difficulté », argue Dominique Ribet.

DU CURATIF AU PRÉVENTIF ?

Autre métier amené à se développer, celui de coach d’activité physique adaptée (APA). « La loi santé de 2015 a acté le remboursement de cette pratique qui peut s’effectuer en groupe », indique Olivier Guérin (lire aussi pp. 48-49). Pour le professeur, « l’APA s’inscrit dans un modèle de prévention de la dépendance ». Alors qu’aujourd’hui, le système de santé est plutôt curatif (le soin y tient la place principale), il le voit bien évoluer pour devenir un système de prévention. En effet, « le profil des patients a totalement changé en 60 ans, le système est aujourd’hui désadapté. »

À ce jour, le vieillissement de la population n’est pas vraiment au cœur de la parole politique, au grand dam des professionnels. « Le sujet n’est pas prioritaire, même en temps de campagne présidentielle, alors que c’est un enjeu majeur pour la société pour les trente ans qui viennent. » Pour l’ensemble des acteurs investis dans le développement de la silver économie, il faut investir dans la prévention du vieillissement avant l’apparition des premiers signes de faiblesse et tabler sur des mesures simples comme marcher trente minutes chaque jour ou se nourrir correctement, faire régulièrement examiner sa vue et son ouïe. Pour les professionnels de la santé, la peur de déshumaniser et d’investir dans des outils plutôt que dans les métiers de contact humain pour prévenir la dépendance et l’isolement est palpable. Dans ce domaine, deux visions du vieillissement se font face et se rencontrent encore assez peu.

(1) Crédit d’impôt appliqué lors de l’installation ou le remplacement d’équipement spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées.

(2) Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (privé non lucratif) (Fehap).

(3) Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile) (Fnehad).

(4) La Fehap a organisé le concours “Silver Fourchette” : un menu élaboré par un grand chef et approuvé par des seniors.

(5) Pour 80 % des plus de 65 ans, selon un sondage Ipsos pour l’Institut du Bien Vieillir Korian (lien : bit.ly/2iVczgA).

(6) Réseau associatif de 600 000 retraités en France.

(7) Selon un sondage pour l’Institut français des seniors (bit.ly/2lbX82t).

ANALYSE
SILVER ÉCONOMIE

Le modèle économique qui vise les aînés

Les industriels planchent depuis environ dix ans sur un modèle économique ayant pour cible les personnes âgées. Certains parlent d’elles comme de l’or gris et le terme de “silver économie” (économie argentée) se répand auprès des entrepreneurs de différents secteurs d’activité. Derrière ce terme très marketing à consonance anglaise, on retrouve les objets destinés à faciliter le quotidien des plus de 65 ans tels qu’une douche adaptable, des capteurs de mouvements pour prévenir des chutes ou une porte laissée ouverte, une tablette de communication avec photos de la famille intégrées, des messages d’alerte pour la prise des médicaments, un robot de compagnie, une voiture adaptée aux seniors… La silver économie comprend aussi des services pour les aînés : menus adaptés en Ehpad, cours d’activité physique adaptée, service de viager adapté, croisière senior… Tous les secteurs s’en saisissent. C’est finalement un grand panier étiqueté “spécial seniors” où l’on met des innovations (souvent technologiques) à destination des aînés.

Interview
Éric Boulanger
Professeur en gériatrie et gériatre au CHRU de Lille (Nord)

« Oserait-on parlerde “mineur économie” ? »

En tant que gériatre, quel regard portez-vous sur la silver économie ?

Je pense que les entreprises n’y comprennent rien. Oserait-on parler de “mineur économie” ? Un nourrisson n’a pas les mêmes besoins qu’un ado. Parler de “personnes âgées”, cela ne veut rien dire. La situation d’une personne ne dépend pas que de son âge mais de sa condition. Certains aînés sont vigoureux ou en situation de vieillissement réussi, d’autres sont fragiles et les derniers sont dépendants souvent polypathologiques et arrivent en gériatrie.

De nouveaux services ou technologies à la personne ont-ils leur place dans le système de santé actuel ?

Le problème, c’est qu’il est difficile de repérer les personnes fragiles, les récupérer et les remonter dans le groupe des vigoureux. Développer l’activité sportive et cognitive, des serious games, de la rencontre sociale, voilà l’enjeu pour les industriels. Il faudrait aussi créer des hôpitaux gériatriques où le patient ne se déplace pas mais où tout est à proximité pour lui [sans avoir à changer de bâtiment pour un diagnostic ou une consultation par exemple].

La gériatrie évolue-t-elle avec la population ?

Oui, fortement. Les gériatres ont la connaissance du vieillissement. Il faut maintenant enseigner la gériatrie aux autres spécialités et il y a une demande. Je fais souvent des recommandations et des diagnostics dans d’autres services. À la fac, je donne maintenant des cours sur le vieillissement ainsi que des séminaires sur la prise en charge gériatrique.

Témoignage

Les appareils connectés, la mort de l’Idel ?

Stéphane Menchon, Idel à Pertuis (Vaucluse). Sa patientèle est composée à 50 % de personnes âgées pour des soins post-opératoires ou palliatifs.

« Je n’ai jamais entendu parler de “silver économie”. La seule chose que je connaisse, ce sont les applications pour la tension ou la glycémie. Certains appareils permettent d’enregistrer et de collecter les données. C’est intéressant pour les Idels, au lieu de récupérer des données sur papier. Mais, pour le moment, nous sommes payés pour nous déplacer et poser un acte. Le traitement des données n’est pas encore dans la nomenclature. De plus, la technologie pourrait être la mort de la profession. On se bat [plutôt aujourd’hui] pour avoir des adaptations du domicile de base remboursées par la Sécu… Mais, c’est sûr, il y a beaucoup à faire, notamment pour l’isolement des personnes âgées. »

LA MAISON DOMOTIQUE D’ALENÇON

Un espace hybride pour tous

Cet espace est à la croisée des chemins entre le show-room, le centre d’expérimentation et le centre de formation.

La Maison domotique d’application pédagogique (MDAP)* est un projet porté par une quarantainede structures (privées et publiques) rassemblées au sein de Tech Sap Ouest. Située à Alençon (Orne), l’habitation est équipée de différents appareils qui peuvent être testés. Dans le même temps, le lieu est fréquenté par des stagiaires de l’Irsap (Institut régional des services à la personne), qui se forment aux métiers de l’intervention à domicile. « L’enjeu de la MDAP est triple, précise Anne Zerkovitz, secrétaire générale de Tech Sap Ouest. Il est pédagogique, car les étudiants de l’aide à domicile peuvent venir y tester des outils. C’est également un lieu d’information auprès du grand public avec quarante matériels exposés qui favorisent le maintien à domicile. C’est enfin un living lab qui permet aux entreprises de mettre au point des solutions innovantes avec notre club des utilisateurs composé de seniors, d’aidants familiaux et de professionnels qui testent leurs produits. » La co-construction et les échanges de bonnes pratiques sont la clé de cette structure hybride où chacun trouve son compte. La MDAP se situe en Basse-Normandie, une région pionnière de la silver économie. « Nous étions les premiers à répondre à l’appel à projet de l’État sur la silver économie en 2013. » De nombreuses start-up gravitent autour de ce lieu.

* www.maisondomotique-normandie.com