L'infirmière Libérale Magazine n° 335 du 01/04/2017

 

POLITIQUE DE SANTÉ

Actualité

Laure Martin  

Le dispositif Personnes âgées en risque de perte d’autonomie (Paerpa) peine à convaincre, selon un sondage de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS).

« LA LOURDEUR DU DISPOSITIF, son inutilité et ses modalités irréalistes. » Voilà, selon un sondage UNPS, les raisons qui ont conduit une vingtaine de professionnels de santé (dont trois infirmières) à cesser leur participation au dispositif Paerpa, qui vise depuis septembre 2014 à éviter les ruptures dans les parcours de soins des personnes âgées (cf. notre dernier numéro pour une présentation plus complète). Autre grief, à propos du plan personnalisé de santé (PPS), deux tiers des généralistes seulement et 50 % des infirmières indiquent y avoir participé. De nombreux professionnels de santé mentionnent également des patients “captés” par des structures sanitaires et médico-sociales (services de soins infirmiers à domicile, hospitalisations à domicile, réseaux de santé) qui n’intervenaient pas jusque-là dans les soins. Enfin, la coordination proposée par le cahier des charges ne génère pas plus de concertations pluriprofessionnelles ni d’échanges d’informations sur le patient, contrairement aux objectifs affichés.

À ce sondage, lancé à l’été 2016, ont répondu 1 444 professionnels de santé libéraux, dont 482 infirmières et 234 généralistes. Parmi eux, 127 exercent sur un territoire Paerpa et 72 ont participé au dispositif, dont 19 infirmières. Avec ces témoignages rendus publics le 8 mars, l’UNPS, qui avait quitté le comité national de pilotage de l’expérimentation Paerpa en février 2016, étaie sa critique du dispositif, avec la mention « à revoir ».