Pourquoi faire un journal ? Après tout, oui, pourquoi ? Cette question mériterait d’être posée plus régulièrement : y réfléchir donne un sens au travail de ceux qui le font et un meilleur service à ceux qui le lisent. Et puis des fois, pas besoin de cogiter, les réponses à cette interrogation quasi-existentielle nous viennent spontanément. L’enquête publiée dans nos pages sur le burn-out des Idels a ainsi été reprise par plusieurs confrères, du Quotidien du médecin à infirmiers.com, en passant par le Journal international de médecine. N’y voyez aucune autoglorification : ce qui prime, c’est d’abord la satisfaction d’avoir apporté des éléments nouveaux sur ce sujet crucial. Pourquoi faire un journal : qu’il soit utile à ses lecteurs, voire – osons la grandiloquence – à une cause. Avec la même ambition, nous avons rencontré Nicolas Revel, le patron de l’Assurance maladie, treize jours avant l’ouverture des négociations conventionnelles avec les Idels (cf. photo). De telles négociations, comme le dit régulièrement ce “ministre de la Santé-bis”, n’aboutissent jamais à un résultat parfait. Il y a forcément des déçus. C’était d’ailleurs un peu le sentiment de l’interviewer, sur certaines questions… En ne répondant pas à tout, Nicolas Revel était sans doute dans son rôle. En lui posant des questions sur tout (ou presque), nous avons assurément essayé d’être dans le nôtre. Pourquoi faire un journal ? Pendant cet entretien, à cet instant, la raison nous a semblé évidente. Nous espérons qu’en lisant ce numéro elle le sera aussi à vos yeux. Bel été à vous !