Les paroles du mois
« La profession est en croissance démographique, son activité progresse chaque année de 4 % sur le plan économique, les infirmières se situent au cœur des enjeux de prise en charge à domicile des patients souffrant de pathologies chroniques et vieillissants. Je ne partage pas le constat d’une profession en voie de disparition. »
Nicolas Revel, big boss de l’Assurance maladie, lors de notre interview exclusive, à retrouver pp. 22-25.
« Les beaux jours et les gamins qui traînent dehors sans surveillance [et quelques-uns soupçonnés d’avoir lancé des cailloux sur les voitures d’Idels à Pau] ! Il faut bien sûr informer les instances pour qu’elles prennent la mesure du problème. Malheureusement, elles sont impuissantes face au retrait des parents. La meilleure solution, c’est de se faire connaître des plus grands du quartier, ceux qui semblent ouverts à la discussion. Leur expliquer ce qu’on vient faire dans le quartier – soigner les habitants –, les difficultés rencontrées. Leur rappeler que les dégradations subies dissuadent les professionnels de santé de venir soigner, qu’un jour ce sont peut-être leur père, leur mère, leur frère, leur sœur qui auront besoin d’aide et que, ce jour-là, ils ne trouveront personne qui veuille pénétrer le quartier. Si c’est possible d’identifier leurs parents, leurs grands frères ou sœurs… c’est encore mieux. En général, ça permet d’exercer un peu plus sereinement. »
Chris, en réaction à l’information relayée sur notre page Facebook le 20 juinselon laquelle cinq infirmières ont été victimes de jets de pierre contre leur voiture dans un quartier de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
« Ce soir, j’ai monté un ventilateur, livré en kità un patient malvoyant. Un tournevis et une demi-heure plus tard, MacGyver a fini sa tournée ! »
Marie-Claude, commentant le dessin de Frédéric Deligne publié sur notre page Facebook le 9 juin, avec cette définition de l’Idel : « Un mélange de MacGyver et de Wonder Woman. »
« Ce n’est pas parce que les facteurs vont passer à domicile [dans le cadre d’un nouveau service payant aux personnes isolées] qu’ils vont faire des soins ! Il y a des personnes très très seules, chez lesquelles effectivement l’IDE passe une ou deux fois par jour. S’il y a une présence en plus dans la journée, cela ne va pas nous faire du tort [à nous les Idels], mais que du bien à la personne isolée, vous ne pensez pas ? À force de toujours regarder la lorgnette par le même bout, on en oublie le reste ! »
« Uberisation de la société ! Toutle monde fait le boulot de tout le monde ! Le rêve de Macron, non ? »
« Les facteurs feraient mieux de s’occuper de leur mission première. J’ai des patients qui attendent depuis dix jours leurs résultats de prise de sang… »
Véronique, Élisabeth et Chrystel, en réaction à l’annonce sur notre page Facebook, le 5 mai, d’un nouveau service de visite aux personnes isolées par La Poste ; pour en savoir plus sur ce dispositif, lire aussi pp. 16-17.
Lilian, en réaction à l’annonce de l’inscription d’un nouvel acte à la NGAP, coté AMI 5,8, sur notre page Facebook, le 27 juin (lire aussi p. 57 dans ce numéro).
“J’ai eu une tournée à 47 000 €, c’était un rythme de fou, alors je n’ose pas imaginer 51 100 € [le revenu moyen des Idels]. Moi, je n’aimerais pas gagner une telle somme… à chaque fois qu’on me dit, “en libéral tu gagnes beaucoup”, je dis : “oui, si tu travailles beaucoup, tu gagnes beaucoup”. Oui pour gagner de l’argent, non à y perdre sa santé (physique et/ou mentale) et ne pas profiter de la vie et de sa famille… J’adore ces moyennes qui ne veulent rien dire !!!”
Fanny, sur notre page Facebook, le 3 juillet, commentant la statistique de l’Assurance maladie sur le salaire moyen des quelque 90 000 Idels : 51 100 € en 2016, contre 51 200 € en 2015 (net de charges), pour 86 236 € d’honoraires.