L'infirmière Libérale Magazine n° 341 du 01/11/2017

 

Les paroles du mois

« Quoi, [les établissements d’hospitalisation à domicile] vont arrêter de s’imposer à nos patients ? On va à nouveau avoir des perfusions à domicile ? Il vont arrêter de faire appel à nous seulement pour prendre le relais sur les soins “non rémunérateurs” (dixit la dernière HAD qui m’a appelé) ? J’attends de voir… »

Matt, le 20/10 sur notre page Facebook, en réaction à la charte de coopération signée par la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile Île-de-France et l’URPS-infirmiers Île-de-France (lire p. 14)

« Euhhhhhhhhh, autant avoir un remplaçant ou un collaborateur [qu’un salarié] »

« Avec quel sous  ! Comment payer [un salarié] le minimum légal quand on n’est soi-même pas payé le minimum légal  »

« Si, si, on pourrait embaucher des aides-soignants et prendre toutes les toilettes qui appellent et qui ne trouvent personne pour les aider ! »

« Leur objectif à la fin, c’est que les infirmiers libéraux deviennent salariés des médecins ! À nous de faire attention ! »

« Le pompon !! The cherry on the cake ! La totale ! Il fallait bien que ça sorte un jour… Sortez vos contrats de travail ! Ma petite entreprise ne connaîtra pas la crise… »

« Bon, reste à appeler nos comptable pour faire les fiches de paie ! Non mais on rêve! »

Bastino, Audrey, Gaëlle, Virginie, Ingrid et Armelle, en réaction sur notre page Facebook le 11/10 à la possibilité future (en théorie…) d’un salariat par un infirmier d’un autre infirmier, d’un aide-soignant… (lire p. 12)

« Si je voulais faire ça pour l’argent, je ne serais pas devenue infirmière (…). On ne demande pas forcément une hausse de salaire, on ne demande pas forcément plus de vacances (…). Ce qu’on voudrait, c’est traiter nos patients avec de la dignité. »

Maki, infirmière, qui a participé le 10 octobre à Paris à une manifestation des fonctionnaires notamment contre le retour annoncé du jour de carence ou la dégradation des conditions de travail, sur le site de L’Obs (lien : bit.ly/2y7342r)

« Le tiers payant intégral, les Idels le font presque toutes. Et dans son ensemble, ça marche. Certes, il y a quelques cartes vitales non mises à jour et des attestations de mutuelle dont les droits sont fermés malgré une indication de validité – pour rectifier cela par téléphone, juste pour quatre ou cinq patients par mois, ça prend des heures. Mais pourquoi faire des efforts et faire ce travail chronophage si c’est pour ensuite entendre dire que ce n’est pas réalisable pour soulager quelques catégories de professionnels de santé ! » David, en réaction sur notre page Facebook le 24/10 à l’annoncepar la ministre de la Santé, à la grande joie des syndicats de médecins, que l’obligation de tiers payant sur la part obligatoire, prévue au 30 novembre, était annulée (lire p. 16)

« Infirmière, c’est un beau métier de merde »

Charline, infirmière libérale, auteure de Bonjour, c’est l’infirmière ! (Flammarion, 2017) au journal de 13 heures de France 2 le 21 octobre (lien de la vidéo : bit.ly/2gDdwbP)

« Vous mettez de côté ce qui se passe dans votre vie pour douze heures d’affilée pour vous occuper d’enfants gravement malades, ou parfois mourants. Vous entrez dans chaque chambre avec le sourire, peu importe ce qui s’y passe. (…) Je vous vois. Nous tous, nous vous voyons. Aucune quantité de corbeilles de gâteaux ou cartes ne peut entièrement exprimer à quel point vous êtes appréciés. Vous sauvez nos bébés, et nous ne pourrions le faire sans vous. »

Shelby Skiles, qui a rencontré entre 200 et 250 infirmiers et aides-soignants pendant les quatre mois de la bataille de sa fille contre le cancer, dans une lettre traduite sur le site du Huffington Post le 17/10 (lien : bit.ly/2yNq3D7)