Les paroles du mois
“Des gens fument à côté de moi et cela ne me donne plus envie. L’odeur m’est même désagréable. Je n’ai pas craqué, mais j’ai toujours ma cigarette électronique, surtout après le repas. Je n’ose pas la lâcher.”
Nathalie Noel-Chatain, Idel à Quiberon (Morbihan), après 21 jours d’abstinence dans le cadre du « Mois sans tabac », témoignant sur notre site Espaceinfirmier.fr, rubrique Actualités, en novembre.
« C’était lors de mon tout premier stage en ORL, à l’hôpital de Bordeaux […]. J’avais fait une erreur, et pour que “ça m’apprenne”, [une infirmière] m’a donné une tape sur le cul. »
Olivier, aujourd’hui Idel, livre son témoignage à propos du harcèlement sur Espaceinfirmier.fr, onglet Profession, menu Chroniques, le 31/10.
“On n’est pas là pour offrir des montures Chanel à tout le monde.”
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, le 21/11, selon Le Figaro, précisant la promesse du candidat Macron de rembourser l’optique à 100 % (désormais, on se dirige plutôt vers un « panier de soins » de base).
« Merci, c’est énorme ! Je vais tout de suite ouvrir un livret pour placer cet argent ! #foutagedegueule. »
« On récolte les miettes après le passage des généralistes. »
« 460 € par an BRUT… »
« Les négociations débutent seulement. Quand certains actes hors nomenclature seront enfin inscrits, on y gagnera aussi. »
Matt, Fabrice, Florence, Claire, en réaction à l’annonce, sur notre page Facebook, le 21/11, de la revalorisation des actes infirmiers les dimanches et jours fériés (lire pp. 8-9).
« Trois infirmières de l’AP-HP ont indiqué au DRH qu’elles devaient prendre trois petits verres et un somnifère le soir, des amphétamines le matin, du Red bull et une perf’ de glucose pour tenir les douze heures… »
Marie Pezé, docteur en psychologie et responsable du réseau Souffrance et travail, lors d’un congrès sur le travail et l’usage de psychotropes, à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 13/11. Sur ce thème, lire aussi notre édito et notre dossier.
« À 1 heure du matin, un interne des urgences m’appelle pour venir chercher Mme B. Je lui dis que je suis l’infirmière, pas la fille de Mme B. Il me répond : « Oui, mais c’est vous qui vous occupez d’elle. » Pourquoi ne pas demander aussi à l’infirmière des urgences, alors ? Je le préviens que s’il me rappelle, j’écrirai à l’hôpital et à l’Ordre ! »
« Dans notre cabinet ouvert il y a seulement deux ans et demi, nous déplorons bon nombre de cas [de retours d’hospitalisation en pleine nuit] tout aussi choquants. Sans compter les patients qui rentrent sans ordonnance, presque un rein à l’air. »
« J’ai trouvé dans son lit une patiente de 91 ans, dont le retour n’avait pas été annoncé, une fracture à la hanche. Retour à l’envoyeur ! »
« Une patiente a été renvoyée à 2 heures du matin avec la perf’. Son mari a dû planter un clou dans le mur ! »
« Les Idels pallient quotidiennement ce genre de dysfonctionnement. Combien de personnes âgées renvoyées chez elles en plein jour se retrouvent-elles sans rien à manger dans le frigo et aucune aide ? L’hôpital a perdu toute humanité, seule la rentabilité compte. »
« Je ne compte plus le nombre de fois où mes patients sont renvoyés chez eux sans me prévenir alors que je laisse un numéro de téléphone pour assurer la continuité des soins… Souvent, j’anticipe et appelle le service pour connaître le moment de la sortie. Jusqu’au moment où il y aura un décès. Ce jour-là, ça fera la une des journaux. »
Audrey, Émilie, Christine, Christelle, Isabelle, Annick, en novembre sur notre page Facebook, en réaction au renvoi, à minuit, d’une octogénaire de l’hôpital de Vannes (Morbihan). Endormie, la patiente a été mise dans un taxi sans que personne soit prévenu. Après enquête, l’Agence régionale de santé a conclu à « une erreur d’appréciation quant aux modalités de retour à domicile et sur l’expression du consentement de la patiente ».