Avec l’empiétement croissant des pharmaciens sur le territoiredes infirmières, les menaces de concurrence de l’hospitalisation à domicile, quand elle n’est pas bien encadrée, ou encore les incohérences persistantes de la nomenclature des actes, le temps tourne à l’orage. Le monde de la santé est-il de retour à l’état sauvage ? En 2018, la profession infirmière libérale devra sortir le loup de sa cage. Et les syndicats, forcer les portes, les barrages de l’Assurance maladie lors de la suite des négociations conventionnelles, qui doivent aboutir en deux temps, fin mars puis fin juin. Monter le son des guitares et le bruit des motos qui démarrent et, surtout, définir de nouveaux actes, entériner de nouvelles compétences, une nouvelle reconnaissance, une rémunération supplémentaire. Se libérer de ses chaînes, lâcher le lion dans l’arène. Et faire danser les diables et les dieux de la DGS, des ARS, des ESP, des PTA et des CPTS. Il suffira d’une étincelle. Oui, d’un rien, d’un geste. Enfin, on l’espère. Bonne année à toutes et à tous.