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Le 26 mars, le gouvernement a annoncé la généralisation en 2019 de la vaccination contre la grippe par les pharmaciens, expérimentée cet hiver dans deux régions. C’est l’une des 25 mesures de prévention pour la stratégie nationale de santé 2018-2022 – sans doute la plus controversée. La Fédération nationale des infirmiers (FNI) s’est étonnée de cette décision « alors que la ministre avait annoncé qu’elle devait réunir l’ensemble des acteurs », y compris les IDE, pour dresser le bilan des expérimentations, pendant lesquelles les Idels ont, selon la FNI, « noté une insuffisance de coordination » car « le dossier pharmaceutique n’est pas interconnecté aux autres professionnels de santé ». La FNI en appelle également à tracer l’acte vaccinal dans la NGAP : « Il serait mal venu que les pharmaciens puissent être rémunérés tandis que les Idels ne le seraient pas ou moins. » Dénonçant « une décision autoritaire et unilatérale » du gouvernement, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux demande un élargissement du droit infirmier à vacciner.
Pour développer la prévention, outre la vaccination contre la grippe en officine, le gouvernement a annoncé, le 26 mars, le passage du forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 € par an et par assuré à un remboursement similaire aux médicaments remboursables (les Idels peuvent prescrire des substituts nicotiniques), la formation de 80 % de la population aux gestes de premiers secours, ou encore la mise en place d’au moins une action de médiation auprès des personnes âgées isolées ou précaires par département, notamment pour mieux repérer les personnes âgées isolées et fragiles. Toutes les mesures à lire sur le site du ministère de la Santé (lien : bit.ly/2unrMyY).
La police a, selon le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), « dissuadé » des infirmières libérales victimes de violences à domicile de porter plainte, « préfér[ant] enregistrer un dépôt de main courante. Ce qui implique qu’aucune enquête ni poursuites ne seront déclenchées contre les agresseurs malgré la gravité des faits ». À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le 15 mars, une Idel et une étudiante infirmière qui l’accompagnait ont été « insultées, brutalisées et séquestrées » par une famille dont une proche en fin de vie est décédée pendant les soins, indique France Bleu (lien : bit.ly/2GbB4DA). Une incapacité temporaire de travail de dix jours a été prescrite à chacune des deux soignantes, selon le Sniil. Le 18 mars à Perpignan (Pyrénées orientales), le mari d’une patiente a agressé verbalement et menacé violemment une Idel, selon le Sniil. « Arguant qu’“il n’y avait pas eu de coups”, et se déclarant débordés, les fonctionnaires de police ont, là aussi, minimisé les faits », déplore le syndicat.
Depuis janvier, à l’heure de notre bouclage, près de 22 000 patients ont passé la nuit sur un brancard des urgences faute de lit pour les hospitaliser dans un service, indique Samu-Urgences de France (SUdF) sur son site. Il a lancé début janvier le No bed challenge, une campagne de recensement de ces « situations de maltraitance », sur la base de la déclaration quotidienne des services d’urgence (site : nbc.samu-urgences-de-france.fr). « Les conséquences pour les patients sont dramatiques lorsque l’on sait que cette surcharge [des urgences] entraîne une augmentation de la mortalité de 9 % pour tous les patients et de 30 % pour les patients les plus graves », note le SUdF dans un communiqué du 9 mars.
L’Académie nationale de médecine a consacré une séance aux machines semi-intelligentes en s’appuyant sur l’exemple de l’hémodialyse à domicile, de plus en plus sécurisée et efficace. De nouvelles techniques permettent au patient d’améliorer son quotidien.
www.academie-medecine.fr/seance-du-6-mars-2018
Une pétition, adressée à la ministre de la Santé, demande de revoir le code de déontologie médicale. Les signataires s’y expriment en faveur de l’ajout dans le code de l’interdiction explicite pour les médecins d’avoir des relations sexuelles avec leurs patients.
Pétition hippocrate : www.atoute.org/n/article366.html
De nouvelles courbes de croissance de référence seront proposées dans les carnets de santé à partir du 1er avril. Elles se situent au-dessus des précédentes.
Toutes nos excuses au Dr Aranda, dont nous avons mal orthographié le nom dans notre dernier numéro. Bernard Aranda, neurologue et micro–nutritionniste, est co-auteur du livre Le Régime cétogène pour votre cerveau, aux éditions Thierry-Souccar.