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Oui, la pratique avancée infirmière sera possible en libéral, à partir du moment où l’Idel fera partie d’une équipe de soins, en structure ou non. Et oui, cette pratique sera rémunérée. Des négociations conventionnelles devraient s’ouvrir spécifiquement avec l’Assurance maladie, pour une rémunération probablement au forfait (par patient) et non par acte, et avec une deadline : l’arrivée des premières IPA diplômées en 2019.
Cette confirmation, et cette annonce, ont été faites par le ministère, fin mai, lors de la Paris Healthcare Week. Jusque-là, les autorités n’avaient jamais autant détaillé le projet devant la presse. On avait davantage entendu les organisations professionnelles médicales réclamer plus de pouvoir vis-à-vis de la future IPA, et celles des IDE se désoler d’une telle « marche arrière »… « Cela ne me scandalise pas que la conduite diagnostique et les choix thérapeutiques soient confiés au médecin, rétorque Michel Varroud-Vial, conseiller médical à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) pour les professionnels de santé de ville. Le médecin est la première ligne d’entrée dans le système de santé. Mais, une fois la pathologie stabilisée, il pourra confier la totalité de la prise en charge à l’IPA. » Celle-ci pourra ainsi réajuster ou renouveler des traitements et commander des examens complémentaires pour les patients chroniques. Elle en sera pleinement responsable. Comme elle sera responsable, si la situation du malade se complique, d’en référer au médecin. Cécile Courrèges, à la tête de la DGOS, ose le mot : la pratique avancée est « une révolution ». Même si « nous n’en sommes qu’au début de l’histoire… ».
Le décret est attendu d’ici fin juin.
→ Plus d’infos sur Espaceinfirmier.fr, rubrique Actualité, le 30/5.