Le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) veut la révolution. Cette instance officielle comprenant des représentants des autorités sanitaires, établissements de santé, syndicats, usagers… dégaine un “scénario de rupture” pour sortir (enfin) de l’hospitalocentrisme, et repartir du besoin du patient et du terrain (lien : bit.ly/2MxiK6u). Côté acteurs de santé, le HCAAM souhaite que « chaque profession puisse se recentrer sur son cœur de métier, pour pouvoir apporter son expertise propre ». Sage décision que de vouloir repréciser les rôles. Quel fléau, ce flou permanent qui entraîne inquiétudes et défiance les uns envers les autres. Alors qu’il faudrait faire équipe. Côté IDE, le Haut Conseil évoque entre autres, et sans surprise, les pratiques avancées, et, plus saisissant, le fait qu’il faudra, avec l’évolution de leurs missions, « envisager autrement les soins d’hygiène qu’elles devront organiser, mais beaucoup moins faire elles-mêmes ». En confiant cette activitéaux aides-soignantes, dont la place « est appelée à se développer » en ambulatoire ? Les modalités, humaines comme économiques, de cette piste ne sont malheureusement pas détaillées… Le HCAAM touche plus juste, ou du moins plus précis, en proposant de fonder une joliment baptisée Agence des nomenclatures, qui toiletterait plus souvent NGAP, CCAM et autre NABM… Au-delà des débats et réflexions que suscitera cet avis, jusqu’au sein du gouvernement, il est salvateur de vouloir clarifier et réajuster les lignes. Changement d’ère, changement d’air. Bel été, et bonne route !