L'infirmière Libérale Magazine n° 350 du 01/09/2018

 

Les paroles du mois

« Il faut restaurer l’esprit de la loi de 2006 portant création de l’Ordre des infirmiers (…), qui fixait comme règles fondamentales les principes d’une voix pour une infirmière, d’une cotisation unique et de la présence d’un collège libéral au Conseil national de l’Ordre (…) [Et] décider que le niveau de cotisation doit être le même pour tous (…). Il n’existe aucune justification objective pour que les infirmiers libéraux contribuent individuellement plus que les salariés. »

La Fédération nationale des infirmiers, dans un communiqué de presse, le 17 juillet, saluant la publication du décret organisant l’inscription “automatique” des IDE au tableau de l’Ordre.

“S’ouvrir à la publicité, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Le cabinet le plus riche risque d’écraser les autres et on court vers une inflation du prix du mot-clef, qui risque de se répercuter sur les patients. C’est pourquoi l’Ordre devrait édicter une charte par laquelle les plateformes s’engageraient à ne pas tricher.”

Abdel Iazza, de la Fédération nationale des infirmiers (Paris), réagissant à l’étude publiée par le Conseil d’État qui se déclare favorable à un principe de “libre communication” des informations applicable aux professionnels de santé.

« 20,5 % d’augmentation de salaire pour les cabinets ministériels !!! 6,25 % d’augmentation le dimanche ! »

Fredo, sur notre page Facebook, commentant la majoration de dimanche et jours fériés qui est portée de 8 euros à 8,50 euros à compter du 1er août 2018.

« Le diplôme n’est toujours pas une licence. Le salaire est ridicule. Les conditions de travail de pire en pire. Le taux de suicides et de démissions affolant, les cotations en libéral n’ont aucune relation avec la réalité du terrain (…). Et malgré ce tableau apocalyptique, il y a des infirmières qui vont se jeter sur ce biscuit… A priori, nous n’avons pas le même sens des priorités pour ce métier… »

Benoît-Dominique, sur notre page Facebook, le 18 juillet, suite au sondage du « Journal international de médecine » qui révèle que 87 % des IDE sont favorables au déploiement des infirmières de pratique avancée.

« La dépendance (…), nous l’avons laissée s’installer. Et nous avons permis que les familles trouvent par elles-mêmes les réponses, en dehors de tout cadre officiel, faisant de la dépendance une détresse inouïe. Détresse de celles qui vivent cette situation durant les derniers mois de leur vie, détresse des familles qui vivent dans l’angoisse, (…) détresse des personnels soignants, qui sont face là aussi à une transformation de ce qu’est la dépendance (…). Des personnels remarquables, mais avec des équipements, un taux d’encadrement, qui ne permet[ent] pas de faire face à une dépendance de plus en plus médicalisée et à une transformation de ce grand âge. »

Devant un parterre de députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles le 9 juillet, Emmanuel Macron a rappelé sa volonté de transformer le système de santé et de reconnaître la dépendance comme un « nouveau risque social ».