LES PAROLES DU MOIS
« Nous sommes des professionnels de santé. On est là pour prendre soin des patients ayant des problèmes de #santé. On n’est pas un produit de consommation courante », s’indignait Catherine Kirnidis, présidente du Sniil, le 10 septembre.
« Des pseudos aides-soignants-infirmiers avec une formation éclair… Le plus drôle, c’est qu’ils seront employés des médecins… On veut tuer l’infirmière libérale petit à petit. Ce dispositif ne pourra être mis en place que dans les cabinets avec plusieurs médecins ; mais les plus débordés, ce ne sont pas ceux installés seuls dansles campagnes éloignées ? ! »
Aleksey R Mi’neo, sur notre page Facebook, le 20 septembre, commentant la création d’assistants médicaux, prévue dans le plan santé, dont la mission serait de décharger les médecins d’actes simples.
« C’est pas encore fini, ces horreurs ! ! Des êtres humains doués d’intelligence qui se comportent comme des animaux, c’est affligeant ! ! ! ! »
Thierry Durand, sur notre page Facebook, le 7 septembre, réagissant à un article de 20 Minutes qui rapportait le bizutage particulièrement humiliant des étudiants infirmiers à Toulouse.
« La création des infirmiers en pratique avancée ne doit pas servir de prétexte à démanteler plus encore les compétences des infirmiers généralistes pour en faire des “petites mains” salariées chargées de tenir l’agenda du médecin. Les 120 000 infirmières et infirmiers libéraux, grâce à leur implantation au cœur des territoires et leur mode d’exercice au domicile des patients, sont la pierre angulaire de l’organisation territoriale des soins. Ils réalisent 780 millions d’actes par an pour plus : de 11 millions de bénéficiaires. Ils assument une large part de soins non programmés et prennent en charge les sorties d’hospitalisation sans file d’attente. »
La Fédération nationale des infirmiers, dans un communiqué de presse, le 18 septembre, souhaitant alerter sur « les dangers d’un grave conflit » entre la création des assistants médicaux du plan santé et les infirmiers libéraux.
Monsieur Macron, vous conseillez aux chômeurs de traverser la rue pour trouver du travail, peut-être pourriez-vous faire de même ? Traverser la rue, vous rendre dans une école et expliquer aux étudiants infirmiers pourquoi ils seront au chômage parce qu’on n’embauche pas de soignants pour soulager les équipes épuisées. “Ma Santé 2022”, c’est peut-être la vôtre, mais ce n’est pas la nôtre. Votre politique d’économie est bien en marche, mais il semble que les soignants n’aient pas envie de vous suivre. »
Charline G., infirmière libérale de campagne et auteure du livre Bonjour, c’est l’infirmière, dans un billet de blog paru sur le site du Huffington Post, le 21 septembre (lien bit.ly/2xyvpBe).
« Il est irresponsable d’ouvrir les vannes et de déséquilibrer durablement les capacités de formation des futurs médecins et par conséquent la qualité des soins demain. Depuis des décennies, la demande de revoir les modalités du concours et la qualité de la formation est unanime : il ne s’agit pas de former plus de médecins mais de former mieux. Ce dont notre pays et les malades ont besoin, c’est de développer les capacités à travailler avec d’autres professionnels de santé et de s’adapter constamment au service du service public de santé. »
L’association Soins coordonnés, dans un communiqué de presse du 13 septembre, réagissant à la suppression du numerus clausus en études de médecine, envisagée dans le plan santé.