La Fédération française d’étude de la reproduction (FFER) a présenté les résultats d’une étude sur le premier programme d’adoption du monde, mis en place à l’initiative de l’Institut Marquès à Barcelone.
Les patients qui ont terminé leurs cycles de procréation médicalement assistée peuvent décider du devenir qu’ils désirent donner à leurs embryons. Ils ont la possibilité de choisir entre la conservation de ceux-ci, de les donner à la recherche ou à d’autres couples, ou bien les détruire.
En France, la législation établit que si les patients ne donnent pas de nouvelles à leur centre médical sur le destin de leurs embryons pendant cinq ans, les cliniques peuvent les détruire ou les conserver dans leurs laboratoires mais sans pouvoir les destiner à d’autres fins. En revanche, en Espagne, selon la loi, après deux relances sans réponse des patients, ceux-ci laissent la décision entre les mains du centre médical. Les embryons sont à disposition des cliniques, qui peuvent opter pour leur destruction ou les conserver pour la recherche ou bien les donner à d’autres couples. L’adoption d’embryons, selon la loi espagnole, exige la signature d’un consentement éclairé dans lequel le couple ou la femme adoptant reconnaît avoir été informé de la démarche.
L’Institut Marquès a choisi cette dernière possibilité, en lançant en 2004 à Barcelone le premier programme d’adoption d’embryons du monde. En effet, 63 % des patients français qui terminent leurs cycles de fécondation in vitro à l’Institut Marquès n’expriment pas l’avenir qu’ils souhaitent donner à leurs embryons, les laissant alors à disposition de la clinique.
Des patients du monde entier se rendent en Espagne afin de les adopter et plus de mille bébés sont nés grâce à cette initiative.