L'infirmière Libérale Magazine n° 352 du 01/11/2018

 

RAPPORT IGAS

ACTUALITÉ

V. H.  

L’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) a remis un rapport à la ministre de la Santé plaidant pour la simplification des relations entre les professionnels de santé de ville et les administrations.

Les professionnels de santé en ont assez de la paperasse. C’est le constat dressé par l’Igas dans son rapport publié en octobre dernier. « Cette complexité croissante est perçue différemment selon les professionnels », notent cependant les inspecteurs. Les médecins sont ceux qui se plaignent le plus, mais aucune profession n’est épargnée : « Des professionnels prescrits par les médecins font état de difficultés de paiement qu’ils rencontrent auprès des organismes de Sécurité sociale, lorsque les ordonnances sont mal rédigées. Cela vaut pour les durées de soins, les dates ou horaires ou des qualifications imprécises au regard de la nomenclature des actes du professionnel prescrit. » Pour les soins infirmiers, cela peut être le cas si une prescription à durée limitée ne précise pas si les dimanches et jours fériés sont inclus.

Les inspecteurs ont également été sensibles aux répétitions d’indus : « Elles peuvent représenter des sommes importantes et les professionnels ne comprennent pas que les erreurs ne leur aient pas été signalées en temps. » Pour eux, le moment de l’installation en libéral est une étape « compliquée » car la « représentation qu’en ont les futurs professionnels est complexe car méconnue ».

Stratégie gagnant-gagnant

À la suite de ces diagnostics, l’Igas appelle les pouvoirs publics à poursuivre et amplifier les chantiers de simplification administrative déjà lancés. Elle souligne aussi qu’une « démarche de simplification en faveur des professionnels de santé doit être pilotée pour être efficace » et relever d’une « stratégie gagnant-gagnant ». Ainsi, un plan d’action doit associer les représentants des professionnels de santé.

En même temps, l’Igas n’hésite pas à inviter ces mêmes professionnels à se prendre en main en utilisant davantage les téléservices de l’Assurance maladie, en investissant dans les systèmes d’information ou en recourant à des prestataires de service, par exemple pour la prise de rendez-vous.