Bientôt un seul numéro d’urgence ? - L'Infirmière Libérale Magazine n° 354 du 01/01/2019 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 354 du 01/01/2019

 

PRECONISATIONS

ACTUALITÉ

Lisette Gries  

infirmière libérale

L’Igas et l’IGA préconisent la fusion des 15, 17 et 18 dans le 112, qui serait adossé à des plateformes téléphoniques de premier niveau.

DÈS 2022, les Français pourraient bien n’avoir qu’un seul numéro d’urgence à retenir : le 112, numéro des urgences en Europe. Dans un rapport à paraître dont le contenu a été révélé par l’Agence de presse médicale (APM), la mission Igas-IGA (Inspection générale des affaires sociales - Inspection générale de l’administration), commandée en février 2018 par les ministères de la Santé et de l’Intérieur, privilégie en effet la fusion des numéros 15, 17 et 18, de même que des numéros des centres antipoison, de toxicovigilance et d’alerte attentat. Ce numéro unique serait alors associé, selon les préconisations de la mission Igas-IGA, à des plateformes téléphoniques de premier niveau, qui assureraient le « débruitage » et l’orientation des appels vers le service le plus à même de prendre en charge les différents cas. Afin de répondre sans délai supplémentaire aux urgences vitales, ces plateformes pourront aussi déclencher, si besoin, l’envoi des moyens des services départementaux de sûreté et d’incendie (Sdis). Les opérateurs devront être capables d’évaluer la gravité de la situation en quelques questions : des arbres d’aide à la prise de décision seront donc élaborés, qui pourraient être appuyés, à plus long terme, par des systèmes d’intelligence artificielle. La mission Igas-IGA préconise de créer une agence interministérielle pour gérer ces plateformes, qui seraient au nombre de sept sur le territoire national et qui seront amenées à répondre à 70 millions d’appels par an. Ce flux pourrait être ramené à 40-50 millions d’appels avec la mise en place d’un numéro pour accéder à un médecin de garde, le 116 117. Ces recommandations interviennent dans un contexte de tensions entre le Samu et les Sdis, qui peinent à se coordonner. L’Igas et l’IGA pointent notamment du doigt l’absence de ligne dédiée pour le transfert d’appels entre les deux services, qui ralentit considérablement la prise en charge des appelants.