L’hospitalisation à domicile se développe - L'Infirmière Libérale Magazine n° 354 du 01/01/2019 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 354 du 01/01/2019

 

FNEHAD

ACTUALITÉ

Véronique Hunsinger  

La Fédération nationale de l’hospitalisation à domicile (Fnehad) qui a tenu ses « universités d’hiver » en décembre se félicite de la progression de son activité.

AVEC UNE HAUSSE DE 8 % DU NOMBRE DES SÉJOURS AU TROISIÈME TRIMESTRE 2018 PAR RAPPORT À LA MÊME ÉPOQUE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE, l’hospitalisation à domicile (HAD) continue de gagner du terrain, même si elle est encore loin des objectifs qui avaient été fixés par le ministère de la Santé en 2013. L’HAD touche 22,5 patients pour 100 000 habitants contre 15 patients cinq ans plus tôt (loin encore de l’objectif de 2013 : 35 patients pour 100 000 habitants). Une progression cependant importante, en partie portée par le segment des personnes âgées, qui représentent 8 % des séjours. Élisabeth Hubert, présidente de la Fnehad, s’est également félicitée que les établissements d’ HAD et les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) puissent depuis l’année dernière intervenir conjointement « alors que les deux dispositifs font appel à des modes de financement différents ». Un mode dérogatoire des tarifs de l’HAD, minorés de 7 %, a ainsi été mis en place afin que le Ssiad puisse voir sa dotation maintenue. Un décret de juin dernier prévoit ainsi précisément les conditions de l’intervention conjointe, les modalités d’organisation des soins et les délais d’intervention. L’HAD espère également progresser sur la transfusion sanguine à domicile, en particulier « pour les personnes âgées souffrant de maladies hématologiques et qui ont besoin d’être rechargées pour des problèmes d’anémie », en visant dans un premier temps les personnes accueillies en Ehpad. Elle bénéficie depuis l’année dernière d’une enveloppe supplémentaire de six millions d’euros annuels, permettant de prendre en charge les patients souffrant de pathologies neurodégénératives complexes. La présidente de la Fnehad regrette cependant que l’HAD ne soit pas encore suffisamment connue des prescripteurs, notamment des médecins libéraux. Au total, le secteur de l’HAD est actuellement composé de 291 structures autorisées, qui réalisent 5,2 millions de journées pour un coût annuel pour l’Assurance maladie d’un milliard d’euros. L’HAD emploie au total 3 307 infirmières salariées, 776 infirmières coordinatrices, 345 cadres de santé, 2 379 aides-soignants et 328 médecins coordonnateurs.