Un patient souffrant d’uvéite s’est vu refuser, par le pharmacien, la délivrance de son flacon habituel de 10 ml de collyre mydriatique lui permettant de calmer ses douleurs. En effet, depuis le 1er janvier 2019, cette présentation en flacon est strictement réservée à l’usage des professionnels spécialistes en ophtalmologie, notamment pour obtenir une mydriase en vue de la réalisation d’un fond d’œil (site de l’ANSM, https://bit.ly/2AIaWvt, 07/01/19). Sur prescription médicale, les patients peuvent toutefois se procurer du Mydriaticum® (Tropicamide) en récipient unidose (boîte de 1 unidose et boîte de 20 unidoses). Cette restriction a pour objet la limitation du risque d’un usage détourné de ce médicament notamment avec des ordonnances falsifiées. En injection intraveineuse, utilisée par des toxicomanes, ce médicament provoque des sensations d’euphorie et d’hallucinations visuelles. Injections qui, à doses rapidement augmentées, peuvent entraîner des risques neurologiques graves qui méritent prévention. Encore un médicament devenu objet de détournement de son usage. Dommage !