Le président de l’Ordre national des infirmiers a annoncé l’ouverture d’une grande consultation de la profession en vue de la préparation d’un « livre blanc » pour l’automne.
À LA TÊTE DE L’ORDRE DES INFIRMIERS DEPUIS UN PEU PLUS D’UN AN, Patrick Chamboredon a annoncé lors de son discours de vœux en janvier l’ouverture d’une consultation de la profession infirmière, avec pour objectif premier d’obtenir la modification du décret d’actes. Cette consultation va se matérialiser sous la forme d’un site Web et de l’organisation de débats publics avec les infirmiers dans quatorze villes de France. Dans les deux cas, les soignants pourront s’exprimer librement sur leurs souhaits pour faire évoluer la profession ainsi que sur une quarantaine de propositions concrètes qui ont été préparées et débattues par le Conseil national de l’Ordre. « L’idée est d’aboutir à la rédaction d’un livre blanc d’ici le mois de septembre afin de faire évoluer le décret d’actes infirmiers car ce texte ne correspond plus à ce que font les infirmiers dans la pratique, a expliqué Patrick Chamboredon. Tous les sujets qui sont dans le cadre des missions de l’Ordre pourront être débattus. » Autrement dit, le sujet de la rémunération - qui reste pour les Idels l’objet d’une négociation entre les syndicats et l’Assurance maladie - ne fait pas partie du menu. En revanche, tous les sujets liés à la formation, aux nouveaux champs d’exercice ou encore à la promotion de la prévention seront sur la table. « Au-delà des seules pratiques avancées qui ne concernent pour l’heure qu’une poignée de personnes, nous pensons que les infirmiers peuvent faire plus de choses qu’aujourd’hui », estime Patrick Chamboredon. Il souligne, par ailleurs, qu’en ville les infirmiers en pratique avancée « ne savent pas encore ce qu’ils pourront faire car le modèle économique n’a pas encore été trouvé ». Actuellement, la seule possibilité pour un Idel d’exercer en pratique avancée est d’être salarié d’une Sisa (société interprofessionnelle de soins ambulatoires) dans une maison de santé pluridisciplinaire. En attendant, l’ONI continue de participer à la concertation avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé sur les pratiques avancées, en espérant pouvoir faire bouger les lignes et donner davantage de compétences aux infirmiers concernés.