LES PAROLES DU MOIS
" Mieux vaut prévenir que guérir
“La prévention est l’axe essentiel et déterminant de la santé de demain. Soigner mieux que l’on prévient est une aberration logique. Or, mon expérience de soignant montre que la prévention est difficilement perceptible pour les gens et même pour les soignants eux-mêmes.
L’exemple flagrant est le faible taux de soignants vaccinés contre la grippe, qui au-delà d’un aspect déontologique dont nous pourrions discuter, interroge sur la défiance qui s’est installée, à tort, à propos de la vaccination en général.
La prévention est presque toujours associée à de la contrainte, ou pire, à une atteinte des libertés individuelles, à l’interdiction de jouir du plaisir de l’excès ou encore à des fantasmes lobbyistes. Il est plus facile d’admettre le soin de l’instant que l’évitement du soin du futur. La santé s’inscrit depuis trop longtemps dans un court termisme, d’excellence certes, mais dont nous n’avons pas réussi à donner une vision de bien commun.”
Jérôme Bergé, infirmier.
“Récemment abonnée à votre magazine, je me permets une petite question : pourquoi « Infirmière » libérale magazine et non « Infirmier » ou « Infirmier-e ». Je trouve cela assez réducteur et cliché par rapport à notre profession qui, même si elle est exercée majoritairement par des femmes, est aussi très bien exercée par des hommes.”
France Delrieu, Idel.
RÉPONSE DE LA RÉDACTION : « Vous n’êtes pas la première à nous poser la question. Même s’il est difficile de changer le titre d’une revue qui existe depuis 30 ans, nous y réfléchissons… »
“Notre modèle social est mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. (…).
Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté et pour lutter contre le chômage.”
Emmanuel Macron,
Lettre aux Français, 13 janvier 2019.
« Je garde un souvenir désagréable des polémiques entourant l’extension vaccinale. Notre parole a été concurrencée par les réseaux sociaux, où les fausses informations circulent d’autant plus facilement, d’autant plus impunément, qu’elles ne rencontrent aucune contradiction. Comment rétablir la vérité quand n’importe qui peut opposer aux études scientifiques ses propres croyances, parfois fantaisistes ? »
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, lors de ses vœux à la presse, le 22 janvier 2019.
« Plus le temps passe, plus je me demande à quel moment on a perdu de vue que l’intérêt qui prévaut dans une prise en soin est celui du patient… J’en ai marre de ces contraintes économiques et organisationnelles qui nous empêchent d’exercer dans l’intérêt du patient »
L’Idel @dupuis_sandra sur Twitter, le 18 janvier 2019.