Les professionnels de l’addictologie déplorent un hiatus entre le diagnostic posé par le Plan national contre les addictions et les pistes d’actions envisagées, pas assez concrètes pour répondre à leurs attentes.
Le 8 janvier, la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) a publié son Plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022(1). D’abord annoncée pour mars 2018, la parution de ce plan a été repoussée une première fois par un délai accordé par l’Élysée à la filière viticole pour apporter ses contributions, puis par une opposition des professionnels de santé. Au final, la Mildeca livre un document qui s’organise autour de dix-neuf objectifs, regroupés dans six axes principaux : la prévention, les conséquences des addictions, la lutte contre les trafics, la recherche, la coopération internationale et la répartition des moyens sur le territoire.
Le défi est de taille, « dans un contexte où la France compte chaque jour 13 millions de fumeurs de tabac, 5 millions de consommateurs d’alcool quodidien et 700 000 usagers de cannabis ». Dès l’introduction,...