L'infirmière Libérale Magazine n° 356 du 01/03/2019

 

ACTUALITÉ

Un senior sur cinq aidé à domicile

Parmi les personnes âgées de plus de 60 ans vivant à domicile, 21 % déclarent bénéficier d’une aide pour effectuer les activités de la vie quotidienne, soit 3 millions de personnes en 2015. Cette statistique est issue d’une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, parue en février. Entre 60 et 74 ans, moins d’une personne âgée sur dix a besoin d’une aide. Cette proportion passe à 40 % au-delà de 75 ans. L’aide provient uniquement d’un ou plusieurs professionnels dans 19 % des cas, des professionnels et de proches pour 34 %. La moitié des seniors les plus dépendants est aidée plus de 53 heures par semaine, contre moins de quatre heures pour la moitié des plus autonomes. Seulement 2 %des seniors aidés reçoivent des soins infirmiers.

Drees, Études et résultats n° 1 103, février 2019.

L’assurance dépendance progresse

En 2016, 7,5 millions de personnes étaient couvertes par une assurance contre le risque de dépendance, selon une étude du ministère de la Santé parue fin janvier. Sur ce total, « 80 000 personnes auraient ainsi bénéficié d’une rente dépendance par un organisme privé d’assurance », un marché « en développement » selon la Drees. En moyenne, les garanties dépendance principale auraient coûté 215 euros par an, et leurs bénéficiaires auraient reçu 5 680 euros de rente annuelle.

Drees, Études et résultats, n° 1 101, janvier 2019.

Vaccination

Alors que la généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine doit débuter en octobre prochain, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) vient de soumettre au ministère de la Santé des propositions d’évolution du cadre réglementaire. Le syndicat demande notamment d’« étendre la vaccination à l’ensemble des adultes n’ayant jamais présenté d’allergie à l’ovalbumine », ce qui permettrait, selon lui, « d’assurer une meilleure protection des populations les plus fragiles ».

La Cour des comptes veut désengorger les urgences

Dans son rapport annuel sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale début février, la Cour des comptes a formulé six recommandations pour une meilleure prise en charge des soins non programmés. Elle constate en effet que l’activité des services d’urgence n’a cessé de croître depuis 2014, le nombre de passages annuels ayant évolué de 18,4 millions en 2012 à 21,2 millions en 2016. La Cour souligne en particulier, qu’en 2016,10 à 20 % des patients n’ont eu besoin d’aucun acte complémentaire d’imagerie ou de biologie médicale, ce qui signifie, selon elle, que ces patients auraient pu être pris en charge en ville, en médecine générale. Si les magistrats reconnaissent l’intérêt des mesures du plan gouvernemental « Ma santé 2022 », notamment le développement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), ils appellent à une demi-douzaine de mesures complémentaires. Ils préconisent ainsi d’établir une liste de délégations d’actes en faveur des IDE dans les services d’urgence. Ils suggèrent également de formaliser dans chaque région un dispositif d’accès aux soins non programmés intégrant une offre ambulatoire en ville, et de développer les alternatives aux passages aux urgences à l’hôpital en soutenant la mise en place de centres de soins non programmés dotés d’un plateau technique léger. Enfin, ils estiment nécessaire de « faire évoluer » les services d’urgence à l’activité insuffisante en utilisant tous les leviers disponibles, de la mise en place d’équipes médicales de territoires à la fermeture pure et simple de ces services.

(Consulter le rapport de la Cour des comptes ici : bit.ly/2ygME9Q).

Fermeture de maternités en série

En déplacement en Normandie, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a confirmé la fermeture de la maternité du centre hospitalier de Bernay et la transformation de l’activité du service en centre périnatal de proximité (CPP). Cette décision de l’agence régionale de santé de Normandie avait été prise en mars 2018 en raison de la baisse du nombre de naissances sur le territoire et des difficultés de recrutement d’obstétriciens. Une fermeture qui fait suite à celles, très critiquées également, du Blancdans l’Indre, de Saint-Claude dans le Jura ainsi que du transfert de l’activité de maternité de Creil à Senlis dans l’Oise.

La loi santé sur les rails

La ministre Agnès Buzyna présenté en Conseil des ministres son projet de loi santé le 13 février. Ce texte, qui comprend 23 articles répartis en cinq titres, aura pour rapporteurs à l’Assemblée nationale, le député La République en marche (LREM) de Charente et médecin urgentiste, Thomas Mesnier, et la députée LREM du Loiret, médecin rhumatologue, Stéphanie Rist.

Des complémentaires plus claires

Les représentants des assurances maladie complémentaires ont signé un accord par lequel ils s’engagent sur « la lisibilité des garanties de complémentaires santé ».Les complémentaires devront notamment harmoniser les principaux intitulés dans leurs tables de garanties, et sont invitées à développer des simulateurs en ligne permettant aux patients de mieux connaître leur reste à charge. À cette occasion, la ministre a annoncé une campagne d’information des assurés et des professionnels de santé sur la réforme du « reste à charge zéro » en 2019.