L'infirmière Libérale Magazine n° 356 du 01/03/2019

 

LES PAROLES DU MOIS

“Gros coup de gueule ce matin, à exactement 9h45, en pleine tournée de soins médicaux dans le centre de Cannes. Je me fais embarquer ma voiture par la fourrière, avec mon caducée infirmier et ma carte de visite bien en évidence sur le pare-brise. Sur place, deux agents de la police municipale et celui de la fourrière m’ont entourée comme si j’étais une terroriste et m’ont verbalisée. Tant que je ne payais pas, on ne me rendrait pas ma voiture, car elle était déjà soulevée. Pharmaciens, passants, commerçants étaient outrés et ont pris ma défense, d’autant que je ne gênais absolument pas la circulation. Mon tort est de soigner des personnes malades, âgées, handicapées, de me garer là où je peux pour récupérer le matériel et les traitements à la pharmacie et prodiguer des soins à des patients dépendants. Certains agents municipaux de la ville de Cannes n’ont aucune indulgence ni aucune humanité envers le personnel médical qui travaille 7 jours/7 et 24 heures/24.”

Une Idel sur notre page Facebook le 14 février.

« Prétendre imposer aux médecins six consultations dans l’heure pendant toute une journée, ça démontre une méconnaissance totale de l’exercice médical. »

Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, réagissant aux propositions de la Cnam sur les assistants médicaux, au micro d’Europe 1, le 8 février 2019.

« Si je n’étais pas là, il faudrait que mon mari aille en institution », peste Lydie, ancienne infirmière libérale qui ne digère toujours pas que le nombre d’heures d’aide à domicile dont elle bénéficie soit passée de quatre - après son hospitalisation - à deux.

Lu dans La Nouvelle République du Centre-Ouest, le 20 février 2019.

« Les maires qui ne souhaitent pas la fermeture de leur maternité ne prennent pas, eux, la responsabilité en cas d’accident : c’est la ministre qui le fait. »

Agnès Buzyn, au micro de France Inter, le 12 février 2019.

“Madame la ministre, pour les infirmières, notamment libérales, vos décisions ne sont que de fausses bonnes idées qui s’expriment dans les différentes conventions des autres professions de santé. Par contre, en ce qui concerne la convention nationale des infirmières, les négociations ont certes repris, mais sans ambition, sans avancée, sans reconnaissance, sans valorisation. Quand allez-vous comprendre que vous disposez d’un réseau de 110 000 infirmières hautement qualifiées, incontournables dans les soins de premier recours, mais dont vous refusez d’exploiter les compétences ? Vous leur témoignez depuis bientôt deux ans un manque d’intérêt évident !”

Lettre ouverte du syndicat Convergence Infirmière à Agnès Buzyn, 18 février 2019.