Douleurs chroniques et opiacés

Carole Séréni

À quel moment peut-on dire qu’une personne est « entrée dans le syndrome de douleur chronique » ? À partir du moment où elle se sent « véritablement orpheline » : « La médecine ne sait pas vous expliquer ce qui est arrivé, elle ne vous a pas soulagé », résume l’auteure, Carole Séréni. Neurologue et coresponsable de la consultation multidisciplinaire de la douleur chronique de l’hôpital Saint-Joseph à Paris, elle cherche à apporter une information qui permette à chacun « d’avoir des attentes réalistes et donc d’éviter le découragement quand le soulagement n’est pas aussi rapide et complet qu’on l’espérait ». Migraine et céphalées chroniques, douleurs neuropathiques, douleurs ostéoarticulaires chroniques et fibromyalgie sont traitées dans des chapitres successifs. Elle aborde aussi le problème des opiacés, un sujet impossible à ignorer « tant le sujet est ubiquitaire dans les médias ». Carole Séréni examine les outils de la prévention et consacre une longue partie au traitement de la douleur chronique : un traitement qui s’appuie certes sur les données de la science mais aussi sur « une attitude pragmatique ». Si des progrès sont notables, l’auteure ne cache toutefois pas que le traitement de la douleur chronique « est encore profondément insatisfaisant ». Des pistes d’amélioration sont encore possibles.

→ Les Éditions du Cerf, coll. « Penser la médecine », 2019, 232 pages, 19 €.