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Face à la recrudescence des cas de rougeole en France, le ministère de la Santé a décidé de mobiliserla réserve sanitaire, constituée de professionnels de santé volontaires, pour « renforcer les capacités d’investigationet de vaccination ».La réserve sanitaireest mobilisée jusqu’au 5 mai, une période de trois mois renouvelable si besoin. Ce vivier de volontaires permettra d’investiguer rapidement « toute situation de survenue de cas groupés » de cette maladie infectieuse et de « vacciner rapidement toute personne ayant été en contact avecun cas de rougeoleet éligible à cette vaccination ».
La France est confrontée à une augmentationdu nombre de casde rougeole depuis fin 2017, à la faveur d’une baisse de la couverture vaccinale. En 2018, elle a enregistré environ 2?800 cas, dont trois mortels. Sur l’ensemble de la France, le nombre de cas depuis le début de l’année était toutefois en baisse, avec 288 déclarations de rougeole jusqu’au 3 mars, contre 745 sur la même période en 2018. Créé en 2007, le corps de réserve sanitaire comprend des professionnels de santé en activité ou à la retraite depuis moinsde trois ans, ainsi que des étudiants poursuivant des études médicales ou paramédicales.
Le décret fixant le cadre d’un éventuel déremboursementde l’homéopathie est parule 17 mars au Journal officiel. Il « précise les critères d’évaluation des médicaments homéopathiquespar la commission de la transparence », organismede la Haute Autorité de santé (HAS) chargé de juger sile remboursement d’un médicament est ou non justifié. L’évaluationdes médicaments homéopathiques sera« la plus rigoureuse et rapide possible », a indiqué l’HAS, selon laquelle l’avis de la commission devrait intervenir « à la fin du printemps ».Selon les termes du décret, « l’appréciation du bien-fondé de la prise en charge prend principalement en compte l’efficacité des médicaments concernés, leurs effets indésirables, leur place dansla stratégie thérapeutique (…), la gravité des affections auxquelles ils sont destinéset leur intérêt pour la santé publique ».
Selon les premières estimations des autorités sanitaires, 98,6 % des enfants nés entre janvier et mai 2018 étaient couverts par le vaccin dit « hexavalent » - qui protège contre six maladies - à l’âge de 7 mois.Ce pourcentage était de 93,1 % avant l’extensionde l’obligation vaccinale.La couverture vaccinalecontre les infections à méningocoque C est, elle, estimée à 75,7 % alors qu’elle n’était que de 39,3 % pourla même période en 2017. Pour les enfants nés avant janvier 2018, seulement trois vaccins étaient obligatoires : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Le vaccin hexavalent protège enune seule injection contrela diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B. Selon le calendrier vaccinal, il est pratiqué à 2 mois, puis à 4 et 11 mois. Les cinq autres vaccins obligatoires sont celui contre le pneumocoque (également à 2, 4 et 11 mois), celui contre les infections à méningocoque C (à 5 et 12 mois) et celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (à 12 mois, puis entre 16 et 18 mois). Le ministère de la Santé se félicite également d’une augmentation du nombre d’enfants vaccinés pour des vaccins non obligatoires comme le papillomavirus humain (HPV).
Après Eden, des laboratoires Majorelle, un deuxième préservatif est remboursépar la Sécurité sociale,à condition de disposer d’une ordonnance d’un médecinou d’une sage-femme. Baptisé « Sortez couverts ! », il est commercialisé par l’entreprise française Polidis. Sa prise en charge par la Sécurité sociale est prévue pour durer cinq ans, jusqu’au 1er mars 2024. Cette initiative vise à diversifier la préventiondes infections sexuellement transmissibles (IST) et du VIH, en touchant le plusde personnes possible.Une prévention d’autant plus importante que, ces dernières années, le nombre de nouvelles contaminationspar le VIH ne baisse plus en France, avec environ 6 000 nouveaux cas par an, et que certaines IST telles queles infections à gonocoques connaissent une recrudescence.
Le dépistage de la trisomie 21 a évolué depuis janvier dernier avec la priseen charge par l’Assurance maladied’un nouvel examen qui permetde rechercher une surreprésentationdu chromosome 21 dans l’ADN libre circulant dans le sang maternel. Pour accompagner ces changements, la HAS propose un document d’information décrivant le déroulement du dépistage. Avec un taux de détection supérieur à 99 % et un taux de faux positif inférieur à 1 %, le nouveau test permet d’affiner la connaissance du risque de trisomie 21 et de limiter le recours aux examens invasifs nécessaires pour confirmerle diagnostic. Le test ADN est proposéà toutes les femmes enceintes dontle niveau de risque estimé est compris entre 1/1 000 et 1/51 après un dépistage combiné du 1er trimestre.