L'infirmière Libérale Magazine n° 358 du 01/05/2019

 

ACTUALITÉ

Marie-Claude Daydé  

infirmière libérale

Un patient âgé de 79 ans, diabétique et dialysé en centre spécialisé, est hospitalisé sur une courte durée pour un traitement disponible uniquement à l’hôpital. Trois jours après son entrée, l’Idel est informée par un prestataire que le patient rentre le lendemain soir chez lui avec une nutrition artificielle. Ce qui étonne la professionnelle car, à la maison, il mange correctement. Elle interroge le prestataire pour savoir par quelle voie est prévue cette alimentation, sachant que les néphrologues conservent la voie veineuse centrale, qui vient d’être changée, pour l’hémodialyse. Il s’agit en fait d’une sonde nasogastrique, dispositif que le patienta toujours refusé, même à l’époque où il s’était amaigri. Elle demande donc au prestataire si la sonde a bien été posée. Non, mais elle va l’être dès le retour du patient de sa dialyse ! Épilogue de l’histoire : le patient refuse la sonde nasogastrique et est renvoyé aussitôt chez lui, sans même avoir été rhabillé ! Avant d’alerter le prestataire, peut-être eût-il été plus cohérent de se soucier en priorité du consentement du patient, même s’il est âgé, et de la pertinence réelle de la pose de sonde ! Ce qui n’a pas été le cas ici. Dommage !