Portée par la sénatrice centriste Jocelyne Guidez, la proposition de loi visant à « favoriser la reconnaissance des proches aidants » a été adoptée par le Parlement en mai. Un premier pas pour ce texte néanmoins amputé d’une partie de ses ambitions par les députés de la majorité. La loi adoptée invite syndicats et patronat à négocier une manière de concilier la vie des aidants de personnes malades avec les contraintes de l’entreprise. Elle autorise, dans chaque département, la « conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées » à affecter une partie de leurs fonds à des actions d’accompagnement des proches aidants. Enfin, elle prévoit que le proche aidant ou la personne de confiance de la personne malade puisse avoir accès au dossier médical partagé (DMP). En revanche, les députés ont supprimé plusieurs articles qui figuraient dans le projet de départ de la sénatrice, comme l’indemnisation du congé du proche aidant ou une prise en compte de ces périodes pour la retraite. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a néanmoins promis de revenir sur le sujet des proches aidants avant la fin de l’année. Elle doit en effet présenter à l’automne un projet de loi sur la dépendance des personnes âgées.