Un syndicat rassemblant les infirmières de pratique avancée, constitué en début d’année, veut participer aux négociations sur la rémunération en ville.
C’est un nouveau venu dans le paysage syndical infirmier. L’Union nationale des infirmiers de pratique avancée (Unipa) a été créée officiellement en février et compte déjà une cinquantaine de membres. « C’est la suite logique de l’arrivée de la pratique avancée en France, explique sa présidente, Tatiana Henriot. Jusqu’à présent, ce sont essentiellement l’Ordre des infirmiers et le GIC Répasi (réseau de la pratique avancée en soins infirmiers, un groupe de l’Anfiide, ndlr) qui œuvraient pour que la pratique avancée émerge en France. Maintenant que le décret est paru et surtout que les premiers étudiants vont sortir diplômés en juillet, il nous paraît important de nous regrouper en syndicat afin de pouvoir être représentés dans les instances décisionnaires. » Si, à l’hôpital, une grille salariale est en cours de négociation pour les futures IPA, en ville, les choses sont moins claires. L’Unipa entend ainsi être présente à la table de négociations aux côtés des syndicats d’Idels classiques pour pouvoir expliquer les spécificités de cette nouvelle forme d’exercice. Les discussions vont se tenir courant juin. Le syndicat va également travailler sur l’accès à la formation et la recertification des compétences professionnelles. De son côté, le syndicat Convergence infirmière a créé une branche syndicale dévolue aux IPA. Actuellement, 300 étudiants sont en cours de formation en pratique avancée et 73 seront diplômés en juillet prochain.