Les PROMs, acronyme anglais de « patient recorded outcomes measurements », c’est-à-dire « résultats perçus et rapportés par le patient », font leur apparition, notamment en cancérologie. Le concept s’intègre dans des dispositifs de santé connectés ou des recueils de données faits par téléphone, et permet une mesure de la qualité des soins. L’idée est par exemple que le personnel de l’institution où le patient a reçu sa chimiothérapie recueille directement auprès de lui par téléphone sa perception des effets indésirables liés au traitement. Ceci sans lien avec les professionnels du domicile pour éviter, on le suppose, les biais d’interprétation de ces soignants. Ainsi, Mme C., atteinte d’un cancer du sein, est contactée de la sorte pour savoir comment elle a supporté sa chimiothérapie et si celle-ci ne lui a pas trop fait perdre ses cheveux. Mais cette patiente n’avait pas encore commencé son traitement et il lui avait été affirmé que celui-ci n’engendrait pas d’alopécie ! Ainsi, c’est l’Idel, à l’occasion de pansements effectués au quotidien, qui a mis en œuvre une relation d’aide pour soutenir la patiente déstabilisée par cet appel. Si les PROMs peuvent être un outil intéressant, ils nécessitent du personnel formé et informé, et un minimum de lien avec les professionnels du domicile, ce qui n’est pas toujours le cas ! Dommage !