Selon une étude annuelle du ministère de la Santé, la France consacre presque un tiers de sa richesse aux dépenses sociales.
IL YAUN DOMAINE OÙ QUAND UN PAYS EST CHAMPION D’EUROPE, il est également champion du monde : ce sont les dépenses sociales. L’étude annuelle de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé montre que la France est toujours le pays de l’Union européenne qui consacre la part la plus importante de ses dépenses aux prestations sociales : 31,7 % du produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2017. Il ne s’agit pas que des dépenses de santé mais de l’ensemble des dépenses sociales couvrant la retraite, le chômage, l’aide au logement, la pauvreté et l’exclusion. Les dépenses de santé arrivent en deuxième place après celles consacrées aux retraites et ont représenté, en 2017, 208,8milliards d’euros, soit 9,1 % du PIB. Plus de 87 % de ces dépenses sont financées par des régimes d’assurance sociale et le reste par les organismes complémentaires. La Drees constate que les dépenses de soins de ville ont augmenté cette année-là en particulier en raison des « effets de la revalorisation tarifaire des consultations de médecins généralistes (de 23 à 25 euros, entrée en vigueur en mai 2017) et par la hausse des dépenses de médicaments ». Elle constate également une très légère baisse des soins pris en charge par les mutuelles et les institutions de prévoyance (- 0,3 %) au profit des assurances privées, un rééquilibrage qui s’explique, selon elle, par la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, qui a profité aux assureurs. Côté recettes, la Drees constate que si les ressources issues des cotisations sociales sont toujours majoritaires (61 % du total), la part des impôts et taxes affectés, dont la moitié est constituée par la contribution sociale généralisée (CSG), continue de progresser (24 %). Cet effet de vase communiquant s’observe d’ailleurs dans l’ensemble des pays européens depuis le début des années 2000.