Le Parlement a adopté définitivement début juillet une proposition de loi qui vise à bannir les châtiments corporels pour les enfants.
QUARANTE ANS APRÈS LA SUÈDE, la France est devenue au début de l’été le 56e État dans le monde à interdire les « violences éducatives ordinaires ». La proposition de loi, qui a été définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat, inscrit dans le Code civil que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Le secrétaire d’État auprès d’Agnès Buzyn en charge de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a précisé que cette interdiction figurera également dans les carnets de santé des enfants. « La France était un des cinq derniers pays européens à ne pas avoir intégré dans son droit cette interdiction, a-t-il souligné. Ce texte envoie un signal fort qui traduit la volonté du gouvernement de promouvoir une éducation bienveillante fondée sur le dialogue et le respect mutuel. » Selon la Fondation pour l’Enfance, 85 % des parents français auraient recours à des « violences dites “éducatives” ». Au printemps dernier, une campagne de sensibilisation contre ces pratiques avait été lancée par l’association StopVEO (pour violence éducative ordinaire).