L'infirmière Libérale Magazine n° 362 du 01/10/2019

 

ACTUALITÉ

Marie-Claude Daydé  

infirmière libérale

Un patient de 75 ans atteint d’un cancer du poumon vient de recevoir un premier traitement de chimiothérapie. Les effets secondaires ayant entraîné une neutropénie sévère, le cancérologue lui prescrit une injection de pegfilgrastim (Neulasta) visant à réduire la durée de cette neutropénie. Lorsque l’Idel arrive au domicile, la boîte du médicament est posée sur le buffet. Elle s’enquiert de savoir depuis quand l’injection a été sortie du réfrigérateur. À sa grande surprise, elle n’y a pas été conservée et trône sur le meuble depuis une semaine, date de remise par le pharmacien. L’infirmière prend contact avec celui-ci afin de savoir ce qu’il convient de faire dans cette situation. Résultat, le traitement ne pourra être injecté, car il doit être conservé au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C) et dans son emballage. Si le produit est laissé à température ambiante (pas plus de 30 °C) pendant plus de 72 heures, il doit être éliminé. L’information avait été donnée au patient par le pharmacien, mais le patient, encore sous le choc de son diagnostic, ne s’en est pas souvenu ! D’où l’intérêt, lorsque le patient prend rendez-vous avec l’infirmière, de lui rappeler cette information importante. Devoir éliminer l’injection pour conservation inadaptée a aussi un coût, soit près de 790 euros l’injection.

Dommage !