Selon la Direction générale de la santé (DGS) du ministère de la Santé, les deux épisodes caniculaires de cet été ont engendré une surmortalité relative de 9,1 %.
Les leçons de la canicule de 2003 ont-elles été définitivement tirées ? En tout cas, les deux épisodes de fortes chaleurs que la France métropolitaine a connus, fin juin puis fin août, ont provoqué dix fois moins de décès que l’épisode meurtrier de 2003. En effet, selon les premières données de la DGS publiées en septembre, il y a eu cet été 1 435 décès en excès (567 lors de la première vague et 868 lors de la seconde), soit une surmortalité de 9,1 %. Au micro de France Inter, la ministre de la Santé a estimé que ce bilan relativement modéré avait pu être obtenu « grâce à la mobilisation des acteurs de terrain », citant en particulier les Idels « qui vont hydrater les personnes âgées en soins à domicile », ainsi que les communes qui « se mobilisent pour contacter les personnes âgées isolées » et la « prévention qui est faite par les Ehpad ». La classe d’âge la plus touchée en nombre par cet excès de mortalité est celle des plus de 75 ans (68 % du total des décès), mais c’est chez les 65-74 ans qu’a été constatée la surmortalité liée à la canicule la plus importante.