Quel bilan à un an ?

Un an après le début de son remboursement par l’Assurance maladie, la téléconsultation est loin d’être entrée dans les mœurs. Depuis son lancement le 15 septembre 2018, ce sont 60 000 téléconsultations qui ont été facturées et remboursées. « Nous savons qu’un temps sera nécessaire à l’appropriation de ce mode d’intervention novateur, tempère le directeur général de la Cnam, Nicolas Revel, face à ces résultats modestes. Je suis confiant, car la montée en charge est nette et va aller en s’accélérant, en s’appuyant notamment sur les autres professions engagées dans la démarche, comme les infirmiers ou les pharmaciens. » Le rythme hebdomadaire est désormais de 3 300 téléconsultations, et c’est en Île-de-France que ce dispositif est le plus utilisé, puisque la région représente 44 % de l’ensemble des téléconsultations. Sur les 30 000 premiers patients bénéficiaires sur toute la France en un an, 64 % sont des femmes, 56 % ont moins de 40 ans et seulement 12 % ont plus de 70 ans. Les patients en affection de longue durée y recourent assez largement, puisqu’ils représentent 27 % des téléconsultations. Pour poursuivre le développement de cette pratique, l’Assurance maladie mise en particulier sur l’entrée en vigueur, en janvier prochain, de l’avenant n° 6 de la convention des infirmiers libéraux, qui prévoit de « valoriser leur intervention auprès d’un patient pour l’accompagner dans la réalisation d’une téléconsultation avec un médecin ». Elle espère aussi que la mise en place des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) va permettre de favoriser la télémédecine. Pour mémoire, le gouvernement avait tablé sur 500 000 téléconsultations dès 2019. Il est à noter enfin que le site de prise de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, qui propose un outil de téléconsultation depuis janvier, a pour sa part annoncé avoir déjà permis 40 000 téléconsultations, toutes remboursées par l’Assurance maladie.