L'infirmière Libérale Magazine n° 363 du 01/11/2019

 

ÉDITO

Sylvie Gervaise  

directrice
des rédactions

Vivre avec la maladie, qui plus est le cancer, c’est aussi accepter tous les bouleversements qu’elle entraîne, qu’ils soient physiques ou psychiques. À la fatigue, aux stigmates, la douleur est souvent associée. Lorsque celle-ci devient chronique, les patients peuvent être tentés de puiser dans leur pharmacie personnelle, de s’automédiquer. Ces mésusages concernent notamment les antalgiques considérés comme banals tels que le paracétamol (lire le « Point sur l’intoxication au paracétamol », p. 50), mais aussi d’autres molécules. Pourtant, ce médicament est loin d’être inoffensif, et des mesures récentes, édictées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), préconisent le retrait du paracétamol en accès libre dès 2020. À domicile, le rôle de vigilance et de détection d’intoxication ou de dépendance, notamment aux opiacés (lire le dossier, p. 26), revient de fait à l’Idel. Parce qu’elle est présente de façon ponctuelle, l’éducation thérapeutique qu’elle dispense aide le patient à s’autonomiser face à l’équilibre de son traitement (lire p. 63).

Quant aux sujets âgés, les traitements au long cours s’avèrent parfois inadaptés, dans leur forme, leur posologie ou leur tolérance (lire le « Point sur les médicaments inadaptés chez le sujet âgé », p. 48).

Au moment de boucler ce numéro, on ne peut que se rendre à l’évidence, les articles qui le composent sont complémentaires et font lien avec l’exercice professionnel des Idels…