L'infirmière Libérale Magazine n° 364 du 01/12/2019

 

ÉDITO

Sylvie Gervaise  

directrice
des rédactions

On ne peut décemment pas se réjouir de tout ce qui sous-tend une manifestation, en termes de tension, de frustration et d’incompréhension. En revanche, voir s’associer aux professionnels soignants les médecins, est réconfortant. Au delà du fait qu’il faut toujours s’interroger sur cet élément de syntaxe qui distingue les uns des autres - les médecins ne sont-ils pas des soignants à part entière - voilà bien longtemps que chacun s’exprimait au nom de son métier, voire de sa spécialité, au gré de revendications plus ou moins corporatrices, pour une issue aléatoire.

Le 14 novembre, infirmiers, aides-soignants, médecins et patients ont battu en choeur le pavé pour une cause commune. Depuis les grèves de 1988, rares avaient été les occasions de se soutenir en public. « Sauver l’hôpital public » était le slogan. Chantier urgent et objectif bien légitime. Mais on aurait aimé être plus fédérateurs encore, prôner la défense du système de santé des Français et mobiliser tous les libéraux, de toutes catégories, aux côtés des hospitaliers, pour une parole plus collective et plus forte. En effet, si apporter une solution à l’un est délétère pour l’autre, le déséquilibre persiste.

Pour faire émerger un état des lieux des différentes attentes, tant des usagers que des professionnels de santé, et pour dégager des leviers d’actions susceptibles d'améliorer le sort de tous et de chacun, l’expression et la réflexion communes sont les bienvenues.